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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Le patriarche maronite a quitté hier Chicago pour Minneapolis - Sfeir : « Le Liban redeviendra bientôt la terre de la liberté et de la paix »

Les étapes s’égrènent les unes après les autres, de plus en plus lointaines. Mais pour le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, le message à délivrer à travers l’immensité des États-Unis demeure le même : la pérennité du Liban et son salut, après des décennies de souffrances. Dans chacune des villes qu’il visite dans cette Amérique profonde qu’est le Midwest, on y trouve des Libanais, de toutes les confessions. À tous, qui accourent pour le rencontrer, il les exhorte de demeurer unis et leur demande de visiter, ne serait-ce qu’une seule fois, leur mère-patrie. Une patrie qui, assure-t-il, redeviendra bientôt «le pays sûr et stable que l’on a connu, celui de la justice, de la liberté et de la paix». Dimanche à 16h00 (lundi à 0h00 heure de Beyrouth), Mgr Sfeir a quitté Peoria, dans l’Illinois, deuxième étape de son voyage pastoral, à destination de Chicago, la grande cité des bords du Michigan. Deux heures et demie de route à bord d’un convoi formé de six limousines et encadré par des véhicules de la police locale. Arrivée à l’hôtel Hyatt Regency, où de nombreux Libanais ou Libano-Américains, sur les quelque 10 000 que compte la ville, attendaient le chef de l’Église maronite. À l’hôtel, un immense banquet avait été préparé par la paroisse en l’honneur du patriarche, avec la participation d’un millier d’invités. Plusieurs dignitaires religieux étaient conviés au dîner, parmi lesquels l’archevêque de Chicago, Mgr Francis George, l’évêque catholique romain d’origine libanaise Jerry Kinkans (de Zghorta), l’archimandrite Dahdal, de l’Église grecque-orthodoxe d’Antioche, l’évêque grec-catholique Jean Élia, le pasteur Athanasios Youssef, de l’Église assyrienne, et le curé de la paroisse maronite de Notre-Dame du Liban, Victor Keyrouz. Étaient également présents des représentants du Club libanais de Chicago, notamment la présidente, Maha Noujeim (de Machghara), son prédécesseur Tony Ziadé (Lehfed), le vice-président Marc Bendok (Zahlé) et le responsable des relations publiques Nohra Nohra (Majdaloun), ainsi qu’une délégation de l’Association druzo-américaine conduite par Zouheir Halabi et une autre de la communauté assyrienne, comprenant notamment Pierre Chamoun, rédacteur en chef de la Voix du Proche-Orient, une publication diffusée à Chicago. Au cours du dîner, plusieurs allocutions devaient être prononcées, rendant toutes hommage à l’action du patriarche maronite. S’adressant à Mgr Sfeir, le père Keyrouz a dit : «Votre Béatitude, vous avez été investi de la mission de veiller au destin de notre peuple et de nos parents au Liban et en Orient. Vous êtes la voix de leurs souffrances. Vous, à qui la gloire du Liban a été donnée, persistez dans le chemin conduisant au salut. Gardez la voix haute et n’ayez aucun sentiment de pitié envers ceux qui ont souillé notre terre, qu’ils soient étrangers ou bien autochtones. Au temple du Liban, frappez ceux qui en font le commerce». «La position que vous défendez aujourd’hui au service du Liban et des Libanais nous rappelle vos prédécesseurs, les Doueihy, les Hoyek et les Arida», a poursuivi le curé maronite de Chicago, avant de céder la tribune au patriarche. Vingt-cinq ans de souffrances Ce dernier s’est d’abord exprimé en anglais pour adresser ses remerciements aux dignitaires présents et aux Libanais de Chicago pour l’accueil qu’ils lui avaient réservé lors de sa précédente tournée américaine, il y a plus de dix ans. Puis, parlant en arabe, Mgr Sfeir a évoqué la situation au Liban, pour rappeler que ce pays cesserait d’être lui-même le jour où il ne serait plus «libre et démocratique, une terre de justice et d’égalité entre tous». «Vingt-cinq ans déjà que le Liban souffre. Tout autre pays aurait disparu au bout de quelques années seulement. Mais le Liban demeure, malgré la grande hémorragie de laquelle il se plaint et dont votre présence ici est la preuve», a-t-il ajouté. «Vous êtes venus du Liban et combien nous aimerions que vous y retourniez, non pas pour y habiter, mais au moins pour une visite». «Le Liban souffre, et il a trop souffert tout le long de son histoire. Ne revenons pas aux Mamelouks, ni à la période ottomane et à tous les massacres qui y ont été commis. N’insistons pas sur les conflits dont les Libanais eux-mêmes n’ont jamais été la cause, mais qui ont été le fait de ceux qui avaient des ambitions au Liban. Quand les Libanais serreront les rangs et unifieront leurs vues au sujet du Liban, plus personne au monde ne sera plus fort que le Liban. C’est pourquoi, ce que je vous demande et ce que je demande à tous les Libanais, où qu’ils soient, c’est de rester unis. Bientôt, il y aura des changements. Aucune crise n’est éternelle, tout peut s’améliorer et le Liban redeviendra ce qu’il était», a-t-il conclu. Hier matin, le patriarche a rendu visite à l’archevêque de Chicago, Mgr Francis George, avant de s’envoler à destination de Minneapolis, dans le Minnesota, quatrième étape de sa tournée.
Les étapes s’égrènent les unes après les autres, de plus en plus lointaines. Mais pour le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, le message à délivrer à travers l’immensité des États-Unis demeure le même : la pérennité du Liban et son salut, après des décennies de souffrances. Dans chacune des villes qu’il visite dans cette Amérique profonde qu’est le...