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Actualités - CHRONOLOGIES

LOGEMENT - 21 familles contraintes d’évacuer leurs maisons - Quatre immeubles menacés d’effondrement - à Kobbé (Tripoli) et à Deir Koubel (Aley)

Le problème des conditions de sécurité et d’hygiène dans lesquelles certains bâtiments sont construits ou entretenus, notamment dans les régions périphériques, se pose avec de plus en plus d’acuité. Quatre immeubles sont en effet menacés d’effondrement, pour des raisons différentes, à Kobbé, près de Tripoli, ainsi qu’à Deir Koubel, dans le caza de Aley. À Kobbé, trois vieilles bâtisses non entretenues où logeaient seize familles démunies risquent de s’effondrer à tout moment en raison de leur état vétuste et de délabrement avancé. Ces seize familles ont été évacuées samedi en fin de matinée au terme de tractations fébriles qui leur ont permis d’obtenir, chacune, une indemnité de 3 000 dollars. L’alerte concernant l’état de ces trois immeubles avait été donnée il y a quinzaine de jours lorsque le cinquième étage de l’un des bâtiments s’était effondré, sans faire de victimes. Le président de la municipalité de Tripoli, le brigadier Samir Chaarani, avait de ce fait donné l’ordre de faire évacuer d’urgence les logements en question. Le mohafez du Liban-Nord, M. Nassif Kalouche, après avoir pris contact avec le Haut comité de secours, avait proposé une indemnisation de 1 000 dollars par famille. Les habitants avaient toutefois refusé d’évacuer leurs domiciles, jugeant l’indemnité promise insuffisante. Face au danger qui planait sur les familles, le mohafez a quand même avalisé l’ordre d’évacuation donné par le président de la municipalité. Samedi dernier, en début de matinée, une unité de la police municipale de Tripoli est arrivée sur les lieux et a sommé les habitants d’évacuer les immeubles, faute de quoi l’évacuation se ferait de force. Les familles présentes ont cependant refusé d’obtempérer, réclamant que les responsables leur assurent un logement de substitution. L’ancien Premier ministre Omar Karamé est alors intervenu et a dépêché un émissaire auprès des familles afin de trouver une solution. Suite à la démarche de M. Karamé, un délai de deux heures a été octroyé par les autorités locales concernées qui ont souligné que l’ordre d’évacuation devait être exécuté avant le début de l’après-midi, samedi. L’ancien Premier ministre a aussitôt entrepris des contacts urgents avec le Haut comité de secours et a obtenu qu’une indemnisation de 3 000 dollars soit versée à chacune des seize familles concernées. Celles-ci ont alors évacué les lieux en fin de matinée. Le cas de Deir Koubel À Deir Koubel, c’est non pas un bâtiment vétuste mais plutôt un immeuble récemment construit qui est menacé d’effondrement, ce qui pose, une fois de plus, le problème de l’effroyable inconscience et l’irresponsabilité que manifestent parfois certains entrepreneurs ou promoteurs immobiliers. Dans cette localité de Aley, une bâtisse de sept étages, formée de 20 logements et habitée par 13 familles, risque en effet de s’effondrer en raison du fait que les canalisations pour l’évacuation des eaux d’égouts passent «à l’intérieur» … des piliers ! Compte tenu de la qualité médiocre du matériau utilisé, il en a résulté que les eaux d’égouts ont fini par ronger progressivement le fer des piliers. Du fait des failles apparues ainsi dans la structure même de l’édifice, les risques d’effondrement se font de plus en plus précis. Alertés par les habitants, les responsables municipaux de Deir Koubel et le caïmacam de Aley ont réclamé l’évacuation de l’immeuble à titre préventif. Cinq des treize familles concernées ont déjà quitté leurs logements.
Le problème des conditions de sécurité et d’hygiène dans lesquelles certains bâtiments sont construits ou entretenus, notamment dans les régions périphériques, se pose avec de plus en plus d’acuité. Quatre immeubles sont en effet menacés d’effondrement, pour des raisons différentes, à Kobbé, près de Tripoli, ainsi qu’à Deir Koubel, dans le caza de Aley. À...