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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

La cérémonie en mémoire de Chamseddine marquée par les prises de position de Berry et du Hezbollah - Nasrallah répond à Satterfield : C’est Washington qui bloque les aides

La cérémonie organisée pour le quarantième jour du décès de cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine a été marquée par une réponse virulente du Hezbollah à l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield qui, à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre Rafic Hariri, avait qualifié de «provocations» les attaques contre les positions israéliennes des hameaux de Chebaa et fait état de «contacts tous azimuts afin que toutes les parties exercent le maximum de retenue, car ce genre d’opérations aura un impact négatif sur les investissements éventuels au Liban». La cérémonie en mémoire de l’ancien président du Conseil supérieur chiite a été célébrée hier dans la grande salle du complexe scientifique et culturel de Chatila en présence notamment de MM. Nabih Berry et Fouad Siniora, représentant respectivement le président de la République Émile Lahoud et le Premier ministre Rafic Hariri et de Mgr Youssef Merhej, représentant le cardinal Sfeir. Étaient également présents : le ministre syrien des Wakfs Mohammed Ziadé représentant le président Bachar el-Assad, l’ancien chef de l’État Élias Hraoui, l’ancien président de la Chambre Hussein Husseini et l’ancien Premier ministre Rachid Solh. Quant à M. Sélim Hoss, il était absent pour cause de maladie. Plusieurs orateurs se sont succédé à la tribune pour rendre hommage au disparu, dont le mufti de la République Mohammed Rachid Kabbani, le patriarche grec-catholique Grégoire III Lahham, le cheikh Akl druze Bahjat Ghaith, Mgr Élias Nejmé représentant le patriarche grec-orthodoxe Ignace IV Hazim, le ministre des Finances Fouad Siniora représentant le Premier ministre Rafic Hariri, le secrétaire général du Hezbollah sayyed Hassan Nasrallah, l’ambassadeur d’Iran Mohammed Ali Sabhani, le ministre syrien des Wakfs Mohammed Ziadé, le président de la Chambre Nabih Berry représentant le président Lahoud et le vice-président du Conseil supérieur chiite cheikh Abdel-Amir Kabalan. Dans un discours improvisé, le secrétaire général du Hezbollah a critiqué la récente déclaration de l’ambassadeur Satterfield sur l’inopportunité des attaques contre les positions israéliennes dans les hameaux de Chebaa en affirmant que «les Américains ne se sont jamais inquiétés d’éventuels investissements au Liban. Nul n’ignore l’identité de la partie qui a fait pression sur les gouvernements européens et arabes pour bloquer leurs aides au Liban. Si M. Satterfield se sentait concerné par les investissements au Liban, il n’aurait jamais mis en doute la sécurité au Liban qui est, de loin, plus stable que celle qui règne à Washington». «Quand le Liban et son peuple auront obtempéré aux conditions israéliennes et signé un accord avec les sionistes, le seigneur américain songera à nous débloquer les assistances financières», a-t-il ajouté. Pour sayyed Hassan Nasrallah, «c’est la véritable condition américaine pour favoriser les investissements et débloquer l’aide internationale, et non l’arrêt des opérations militaires contre les hameaux de Chebaa». Quant à M. Berry, il a estimé que «le général de gauche, Ehud Barak, et le général de droite, Ariel Sharon, ne constituent que les deux faces d’une même monnaie au niveau du terrorisme d’État et de l’occupation». «Contrairement aux autres États arabes, le Liban ne tremble pas à l’arrivée du général Sharon au pouvoir», a ajouté le président de la Chambre qui a rappelé la première défaite de l’actuel Premier ministre israélien à Khaldé, en 1982. Il a assuré que «nous nous engageons à maintenir nos relations stratégiques, historiques et géographiques avec la Syrie à laquelle nous unissent les liens de la langue et du sang». M. Berry a poursuivi que «le monde souhaite l’unité et la force pour Israël et nous souhaite l’effritement et la division, surtout avec la Syrie». Il a mis en évidence le fait que tous les émissaires internationaux qui visitent la région, au lieu de soulever le problème palestinien ou les négociations de paix, «viennent nous mettre en garde contre l’Irak pour détourner l’attention de l’alliance Sharon-Barak et nous demander de donner une chance à Sharon et de lui pardonner».
La cérémonie organisée pour le quarantième jour du décès de cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine a été marquée par une réponse virulente du Hezbollah à l’ambassadeur des États-Unis David Satterfield qui, à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre Rafic Hariri, avait qualifié de «provocations» les attaques contre les positions israéliennes des hameaux de...