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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - Les États-Unis haussent le ton et qualifient de « provocation » l’attaque du Hezbollah contre les fermes de Chebaa - Israël temporise et écarte l’éventualité d’une riposte massive

Deux jours après l’attaque du Hezbollah dans les fermes de Chebaa, au cours de laquelle un soldat israélien a été tué et deux autres ont été blessés, le Premier ministre israélien sortant Ehud Barak et son vice-ministre de la Défense Ephraïm Sneh ont fait montre de prudence, renvoyant d’éventuelles représailles à plus tard et écartant d’emblée toute «riposte massive», celle-ci pouvant conduire à l’ouverture d’un nouveau front. Samedi, les États-Unis avaient qualifié l’attaque de «provocation» et mis en garde contre la poursuite de telles actions. «Israël considère que la Syrie, le Hezbollah et le gouvernement libanais sont chargés d’assurer le calme à la frontière», a déclaré M. Barak dans un communiqué de la présidence du Conseil. «Israël réagira au moment voulu et de la manière qu’il se doit», poursuit le communiqué, sans plus de détails, laissant entendre qu’une riposte n’était pas envisagée dans l’immédiat. Plus explicite, M. Sneh a estimé pour sa part qu’une «riposte massive (de la part d’Israël aux attaques du Hezbollah) et non ponctuelle pourrait élargir les risques de confrontation, notamment avec la Syrie». «Nous ne sommes pas intéressés à ouvrir un nouveau front, en sus de ceux auxquels nous avons déjà à nous occuper à Gaza, en Cisjordanie et en Israël même», a ajouté M. Sneh. À Beyrouth, on avait indiqué de source officielle au cours du week-end qu’une réaction démesurée de l’État hébreu contre le Liban pourrait mettre en danger la sécurité dans le nord d’Israël. «Toute réaction israélienne à l’attaque qui dépasserait la zone des fermes de Chebaa torpillerait les règles en vigueur. Par conséquent, les colonies dans le nord d’Israël ne seront pas à l’abri d’une réplique libanaise». «Le Liban n’a pas l’intention de jouer l’escalade mais garde son droit (d’agir) tant que les fermes de Chebaa resteront occupées». Commentant l’attaque du Hezbollah, la source officielle considère qu’il s’agit «d’un message» à Israël et aux Libanais prônant la voie diplomatique pour récupérer le territoire des fermes de Chebaa. «Il s’agit d’un message à Israël. Le Liban veut souligner qu’il ne fournira aucune garantie de sécurité à sa frontière que dans le cadre d’un règlement global. C’est également un message aux parties locales qui veulent mettre les fermes de Chebaa à l’abri du conflit (avec Israël) et qui réclament le gel de la résistance». Samedi, lors d’un entretien au Grand Sérail avec l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth David Satterfield, le chef du gouvernement Rafic Hariri a demandé à Washington d’empêcher Israël de déclencher une escalade au Liban-Sud. «M. Hariri a exprimé sa crainte qu’Israël ne réplique à cette attaque que nous considérons comme une violation des résolutions internationales et une provocation qui ne sert les intérêts d’aucune partie dans la région», a déclaré M. Satterfield à l’issue de l’entretien. Il a fait état de «contacts tous azimuts afin que toutes les parties exercent le maximum de retenue, car ce genre d’opérations aura un impact négatif sur le drainage des investissements vers le Liban dont il a tant besoin pour parvenir à une situation économique stable». «Ce genre d’attaques ne doit pas se renouveler», a insisté le diplomate, soulignant, d’un ton ferme, que ce message n’était «pas nouveau», mais qu’il devait être «réitéré».
Deux jours après l’attaque du Hezbollah dans les fermes de Chebaa, au cours de laquelle un soldat israélien a été tué et deux autres ont été blessés, le Premier ministre israélien sortant Ehud Barak et son vice-ministre de la Défense Ephraïm Sneh ont fait montre de prudence, renvoyant d’éventuelles représailles à plus tard et écartant d’emblée toute «riposte...