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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-France - Hariri s’entretient une seconde fois avec Chirac avant son retour à Beyrouth - Normalisation après trois ans de « tiédeur »

Avant de rentrer hier soir à Beyrouth, le Premier ministre Rafic Hariri a conféré une dernière fois à Paris avec le président Jacques Chirac, sachant que, selon un communiqué de l’Élysée, l’entretien ne figurait pas à l’agenda des activités officielles du chef de l’État. La présidence de la République précisait en effet qu’ayant achevé sa visite officielle en France jeudi, M. Hariri était venu saluer Jacques Chirac avant son départ pour Beyrouth. La rencontre a tout de même duré plus d’une demi-heure. Selon notre correspondant à Paris, Élie Masbounji, le chef du gouvernement a profité de cette occasion pour insister auprès de son interlocuteur sur la nécessité de développer les contacts préliminaires qui ont eu lieu entre les ministres libanais et leurs homologues français. Bilan concret du séjour de la délégation officielle à Paris : il est surtout politique dans la mesure où les relations franco-libanaises se sont normalisées à nouveau après trois ans de «tiédeur». Le communiqué du Quai d’Orsay le laisse entendre d’ailleurs en rappelant qu’il s’agissait de «la première visite d’un Premier ministre libanais depuis 1997». Plus concrètement encore, la diplomatie française ne devrait plus se traduire par la dichotomie qui l’a caractérisée au cours des trois années passées. En effet, selon notre correspondant, c’est le président Chirac qui aurait incité le Premier ministre Lionel Jospin à inviter M. Hariri en France, et il n’y aurait plus de risque que M. Jospin mène sa propre politique à l’égard du Liban. Invité à Beyrouth, ce dernier aurait toutefois indiqué qu’il n’envisageait pas de s’y rendre avant le prochain sommet de la francophonie en octobre prochain. Reste une inconnue : la date précise de la visite à Paris du président de la République, le général Émile Lahoud, n’a toujours pas été fixée. Par ailleurs, concernant la situation au Liban-Sud, des sources gouvernementales ont indiqué que les autorités françaises ne songeaient pas à réduire le nombre des militaires engagés dans la Finul. Elles auraient en outre manifesté une certaine compréhension à l’égard des arguments exposés par la partie libanaise concernant le refus de déployer l’armée dans les régions évacuées par Israël. Quid du résultat de tous les contacts entrepris par la délégation libanaise sur le plan économique ? Celle-ci avait notamment demandé la contribution de la France pour tenter d’obtenir des instances économiques concernées, de la Banque mondiale en particulier, une réduction des taux d’intérêt sur le service de la dette publique, et selon les milieux proches de M. Hariri, le président Chirac aurait déjà entrepris des contacts dans ce sens. Il y a un deuxième volet essentiel et vital pour le Liban : la participation de la France aux opérations de privatisation des trois secteurs suivants : les télécommunications, l’eau et l’électricité. Mais là encore, tout dépend du bon vouloir des entreprises privées. En effet, tout ce que peut faire le gouvernement français c’est encourager les sociétés à investir au Liban. En tout état de cause, dans l’avion qui le ramenait à Beyrouth, le ministre des Finances, Fouad Siniora, a qualifié de «prometteuse » la visite à Paris. De bonnes intentions donc qu’il s’agit encore de concrétiser…
Avant de rentrer hier soir à Beyrouth, le Premier ministre Rafic Hariri a conféré une dernière fois à Paris avec le président Jacques Chirac, sachant que, selon un communiqué de l’Élysée, l’entretien ne figurait pas à l’agenda des activités officielles du chef de l’État. La présidence de la République précisait en effet qu’ayant achevé sa visite officielle en...