PARTIS - Le chef du PNL a conféré avec une délégation du PC chinois - Chamoun : « Le Liban en passe de devenir une province syrienne »

Le président du Parti national libéral (PNL), M. Dory Chamoun, s’est déchaîné hier contre la présence syrienne devant une délégation du Parti communiste chinois (PCC), actuellement en tournée au Liban en réponse à une invitation du Parti socialiste progressiste (PSP). S’adressant à la délégation, formée notamment du vice-ministre des Affaires extérieures au comité central du parti, du directeur adjoint à l’administration des affaires de l’Est asiatique et de l’Afrique, et de la directrice de la section des affaires moyen-orientales, M. Chamoun a affirmé que «le pouvoir libanais est tout entier aux mains de la Syrie» et que «le Liban est en passe de devenir, dans un avenir proche, une province syrienne». Il a par ailleurs estimé que «la raison de la détérioration de la situation socio-économique libanaise réside dans le mauvais comportement des dirigeants, qui sont obligés de satisfaire la Syrie et non pas le peuple libanais». «Du fait de l’hégémonie syrienne, la représentation parlementaire est tronquée, depuis 1992 : trois Assemblées ont été élues sur base de lois électorales élaborées de manière à ce qu’elles aboutissent à l’élection de législatures inféodées aux Syriens et exécutant leur politique au Liban», a-t-il indiqué. «Il en résulte que la politique du pouvoir libanais donne constamment la priorité aux désirs de la Syrie et que le Liban a perdu sa souveraineté et son indépendance», a poursuivi le leader du PNL. «La résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu prévoit notamment le déploiement de l’armée libanaise à la frontière du Liban-Sud. Mais la Syrie a empêché les autorités libanaises de prendre une telle décision. Il en résulte que la situation est très dangereuse malgré le retrait israélien, l’absence d’une force légale pouvant donner lieu à des violations sur le plan de la sécurité et même à une nouvelle guerre inutile avec Israël», a-t-il ajouté. «Les pactes économiques bilatéraux ont été conclus en fonction des intérêts syriens», a-t-il affirmé. «Quand le pouvoir libanais, qui est complètement inféodé à la Syrie, lie la concomitance des deux volets libanais et syrien à la question du retrait israélien du Golan, cela signifie que le Liban se dirige vers un avenir inconnu, dont le résultat sera la disparition de l’État libanais indépendant. Le but de la Syrie depuis longtemps était de mettre la main sur le Liban», a-t-il souligné.