Le commentaire de Hariri

Le Premier ministre Rafic Hariri, en déplacement à Paris, a décidé d’extrapoler le travail et les décisions de la justice en considérant hier que «ce qui a été dit ne justifie pas l’engagement de poursuites à l’encontre du général Aoun» - tout en affirmant qu’ «il n’était absolument pas d’accord avec les propos tenus (par l’ancien chef du gouvernement militaire) à l’encontre du chef de l’État». Quant au président de la Chambre Nabih Berry, il a fait part de sa «profonde réprobation» de la manière avec laquelle le général Aoun a traité le président de la République : «Elle est en contradiction avec la liberté d’expression», a-t-il estimé. «Nous respectons les médias, mais ce genre de propos à l’encontre du chef de l’État ne peut rester impuni», a ajouté Nabih Berry. Le Courant patriotique libre (CPL) a pour sa part violemment critiqué les déclarations du Premier ministre et des «sources officielles», affirmant que le général Aoun avait, au cours de son intervention à la MTV, affiché «des positions politiques patriotiques en totale harmonie avec celles du peuple». Notons enfin que le chef de l’État Émile Lahoud s’est entretenu hier au palais de Baabda avec le procureur général près la Cour de cassation Adnan Addoum – toujours en train de visionner un enregistrement de l’interview du général Aoun – ainsi qu’avec le directeur général de la Sûreté de l’État Édouard Mansour.