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Actualités - CHRONOLOGIES

PATRIARCAT - Saint Louis (Missouri), première étape de la tournée US - Sfeir : Le Liban a été privé de son indépendance pendant un quart de siècle - De notre envoyé spécial aux États-Unis, Habib CHLOUK

Après deux escales en Irlande et au Canada, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir est arrivé hier à 4h (heure de Beyrouth) à Saint Louis, dans l’État du Missouri (USA). Cette étape est la première d’une longue tournée qui conduira le prélat maronite dans dix autres régions des États-Unis. Certes, le périple est essentiellement «pastoral» ; le cardinal Sfeir l’a affirmé à plusieurs reprises avant son départ de Beyrouth. Mais dans l’avion, entre l’Irlande et le Canada, il a précisé à L’Orient-Le Jour qu’il évoquerait aussi avec les membres de la colonie libanaise dans le pays la situation politique au Liban. Dès son arrivée à l’aéroport de Saint Louis, il a d’ailleurs déclaré devant les notabilités de la communauté libanaise du Missouri : «Le Liban a été privé de sa libre décision, de son indépendance et de sa souveraineté pendant environ un quart de siècle. Cette situation a eu des répercussions négatives sur l’économie du pays. De nombreux Libanais – des jeunes diplômés en particulier – ont ainsi quitté le Liban à cause du manque de débouchés professionnels». Par ailleurs, il a répondu aux questions des journalistes qui l’accompagnent dans sa tournée aux États-Unis. Le président de la République, le général Émile Lahoud, lui a-t-il demandé lundi de s’abstenir d’évoquer certains sujets à l’occasion de son périple ? «Non, non, pas du tout !», s’est-il exclamé. Accompagnera-t-il le pape Jean-Paul II dans sa visite à Damas en mai prochain ? D’emblée, il se réjouit de cette visite, «comme je me réjouirai de tout séjour pontifical dans n’importe quel pays du monde». Quant à son éventuelle participation à cette visite, il a souligné qu’il y réfléchirait «en temps voulu». Au sujet de la médiation entreprise par l’ancien ministre Fouad Boutros entre Bkerké et Damas, le patriarche a déclaré : «Je crois que M. Boutros doit bientôt se rendre en Syrie. Nous avons beaucoup de remarques à formuler concernant l’entretien donné par le président Assad, mais nous nous en abstiendrons pour l’instant». Cette conversation à bâtons rompus avec la délégation des journalistes s’est déroulée tout au long du trajet entre l’Irlande et le Canada. Quelques heures plus tard, dans le salon d’honneur de l’aéroport de Saint Louis, Mgr Sfeir a donné des précisions quant aux objectifs de sa tournée aux USA : il compte d’abord ordonner évêque le père Robert Chahine, curé de la paroisse maronite de Saint-Louis, d’origine libanaise. Deuxième objectif : une série de visites aux paroisses des deux diocèses maronites de Brooklyn (New York) et de Los Angeles. Enfin, le cardinal Sfeir souhaite aussi «informer le peuple américain de la situation au Liban et le féliciter pour l’élection du nouveau président George Bush». «Celui-ci a déjà annoncé qu’il s’emploierait à conforter les valeurs démocratiques auxquelles aspire le Liban», a-t-il rappelé, avant de poursuivre : «Nous espérons que les États-Unis aideront le Liban à surmonter la crise oppressante dans laquelle il se débat». En réponse à une question, il a indiqué qu’il serait «ravi de rencontrer des personnalités officielles si l’occasion s’en présentait». Accompagné de nombreuses personnes, le patriarche s’est rendu à l’église Saint-Romanos el-Hadchiti où il a récité l’action de grâce.
Après deux escales en Irlande et au Canada, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir est arrivé hier à 4h (heure de Beyrouth) à Saint Louis, dans l’État du Missouri (USA). Cette étape est la première d’une longue tournée qui conduira le prélat maronite dans dix autres régions des États-Unis. Certes, le périple est essentiellement «pastoral» ; le cardinal Sfeir l’a...