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Actualités - CHRONOLOGIES

VIE POLITIQUE - Chamoun « d’accord avec chaque mot » du général en exil - Hariri répond à Aoun en défendant son équipe

Les réactions aux dernières déclarations tonitruantes et sans ambages de l’ancien Premier ministre Michel Aoun, interrogé avant-hier en direct de Paris par notre confrère de la MTV, Élie Nakouzi, ont étonné par leur volume – fort réduit. Trois voix seulement se sont fait entendre hier, celle d’abord du Premier ministre Rafic Hariri, en voyage officiel dans la capitale française, celle du chef du Parti national libéral (PNL) Dory Chamoun, ainsi que celle d’une «source officielle». S’étonnant de la promptitude avec laquelle le général en exil a condamné le gouvernement qu’il préside, «cela fait à peine cent jours que nous sommes au pouvoir», Rafic Hariri a ironisé : «Mais qu’il nous dise donc comment et pourquoi cette équipe a échoué». Le président du Conseil a en outre estimé que les déclarations du général Aoun signifiaient clairement «qu’il ne comptait plus rentrer au Liban», affirmant enfin qu’aucun contact ne serait pris avec l’ancien chef du gouvernement militaire : «Il n’y a aucune raison», a-t-il précisé. Dans tous les cas, il est impossible de ne pas s’arrêter sur la grande modération de la réponse de Rafic Hariri, qui s’est simplement contenté de défendre son gouvernement. Quant au leader du PNL Dory Chamoun, il a assuré que le lien avec le général Aoun dure toujours, «et je suis d’accord avec chacun des mots qu’il a dits» avant-hier soir, précisant qu’il partageait particulièrement les points de vue de l’ancien Premier ministre s’agissant «de l’interventionnisme et de l’hégémonie syriens au Liban», ainsi que «la position du pouvoir à l’égard de la souveraineté et de l’indépendance» du pays. Pour sa part, l’ancien secrétaire du Parti communiste libanais Georges Haoui a rappelé que l’occasion d’une rencontre avec le général Aoun ne s’était pas encore présentée, étant donné que cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas déplacé en France. «Mais je n’ai rien contre une rencontre et un dialogue», a-t-il tenu à préciser. Notons que Georges Haoui s’était rendu hier au siège du PNL à Achrafieh, où il avait passé en revue avec Dory Chamoun les dernières retombées de la rencontre de Bteghrine. «Nous approuvons cette initiative et nous sommes ouverts au dialogue avec tout le monde», a affirmé le chef du PNL. La dernière réaction a été attribuée à «une source officielle», qui s’est simplement contentée d’ergoter sur «l’expérience sanguinaire du pouvoir» du général Michel Aoun, «qui ne l’autorise absolument pas à donner quelque leçon que ce soit sur la manière de sauver le Liban». « Comme Hitler avec Pétain... » Rappelons que l’ancien chef du gouvernement militaire s’était déchaîné crûment, et avec une grande véhémence, tant sur la Syrie que sur le pouvoir en place au Liban. Il avait notamment déclaré que les dernières prises de position du président syrien Bachar el-Assad s’inscrivaient «dans la ligne d’une pensée stalinienne en bonne et due forme», et que «la Syrie se comportait avec le pouvoir libanais de la même manière qu’Hitler traitait avec Pétain. La Syrie agit en ennemi et elle vampirise le peuple libanais», a accusé le général en exil à Paris depuis 1991. Dénonçant également «la collusion syro-israélienne qui dure et dont le Liban paie le prix», l’ancien Premier ministre a accusé l’État de «collaborationnisme avec l’occupant syrien». Il a affirmé que le président Lahoud «avait été désigné à Damas, de même que le Parlement. Et c’est “grâce” à la paix civile syrienne que le tiers du peuple libanais a émigré en 91», a-t-il ajouté. «J’attends des circonstances propices à mon retour au Liban, même si je pense que cet État est incapable d’assurer ma protection», a souligné le général Aoun. Enfin, concernant les accusations de détournements de fonds publics dont il est l’objet, il a réaffirmé que «rien de ce qu’(il) possède n’appartient à l’État. Ce dossier contre moi est un tissu de mensonges, et le président Hariri sait bien qu’il est vide et creux : la preuve, cela fait dix ans que la justice ne l’a pas activé», a conclu l’ancien Premier ministre.
Les réactions aux dernières déclarations tonitruantes et sans ambages de l’ancien Premier ministre Michel Aoun, interrogé avant-hier en direct de Paris par notre confrère de la MTV, Élie Nakouzi, ont étonné par leur volume – fort réduit. Trois voix seulement se sont fait entendre hier, celle d’abord du Premier ministre Rafic Hariri, en voyage officiel dans la capitale...