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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Sfeir ordonnera demain le premier évêque maronite né aux États-Unis - Une visite pastorale avec des à-côtés politiques

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a affirmé hier qu’il prendra son temps avant de commenter la teneur de l’entretien accordé récemment par le président syrien Bachar el-Assad au quotidien ach-Chark al-Awsat. Le patriarche a affirmé qu’il y a beaucoup à redire à ce sujet , mais a ajouté qu’il gardera provisoirement son opinion pour lui-même, en attendant l’aboutissement de la mission de M. Fouad Boutros. Le patriarche Sfeir a tenu ces propos au salon d’honneur de l’Aéroport de Beyrouth, avant son départ pour une tournée pastorale de 40 jours qui le conduira successivement aux États-Unis et au Canada. Il sera de retour au Liban le 25 mars. Le chef de l’Église maronite a quitté le Liban à 11h30, après avoir salué une garde d’honneur des FSI. Il voyage à bord de l’avion privé de M. Issam Farès, vice-président du Conseil des ministres. Sa première étape sera la ville de Saint-Louis, où il doit ordonner demain évêque Robert «Bob» Chahine Rizkallah. Le nouvel évêque maronite de Saint-Louis sera le premier né aux États-Unis. Au programme des innombrables rencontres du patriarche Sfeir, des rencontres avec des officiels américains. Selon des sources proches du patriarcat, une escale est prévue à Washington, mais une rencontre avec le nouveau président américain n’est pas encore confirmée. Le patriarche maronite pourrait également être reçu par le vice-président américain Dick Cheney, mais, là aussi, rien n’est sûr, ajoute-t-on de même source. Presque tous les évêques maronites du Liban accompagnent le patriarche Sfeir. C’est ainsi que NN.SS. Roland Aboujaoudé, vicaire patriarcal, Chekrallah Harb, Youhanna Fouad el-Hajje (Tripoli), Boulos Matar (Beyrouth), Tanios el-Khoury, Raymond Eid, Francis Bayssari (Joubbé-Bécharré), Youssef Béchara (Antélias), Béchara Rahi (Jbeil), Boulos Mounged el-Hachem (Baalbeck-Hermel) et Maroun Sader (Tyr) sont du voyage, ainsi que le P. Khalil Alwan, secrétaire général de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban. C’est le ministre d’État Pierre Hélou qui a représenté le chef de l’État à la cérémonie d’adieux organisée à l’aéroport. M. Hélou a accompagné le patriarche à partir du siège patriarcal. De nombreuses personnalités politiques et religieuses, dont une délégation de la Ligue maronite, ont salué le patriarche à son départ. « Nous aviserons » Au salon de l’AIB, le patriarche a redit que la nature de son voyage est pastorale et qu’il visitera les deux sièges épiscopaux maronites des États-Unis et un grand nombre des 70 paroisses maronites qui s’y trouvent. «Notre visite est d’abord pastorale. Mais si nous avons l’occasion de soulever des questions politiques, nous aviserons», a-t-il dit en réponse aux journalistes, avant de souligner qu’il ne sait pas encore au juste s’il rencontrera des officiels américains. Commentant pour les journalistes l’arrivée au pouvoir d’Ariel Sharon en Israël, le patriarche a rappelé que la question a été abordée au cours de la dernière réunion en date de l’assemblée des évêques maronites. «L’arrivée au pouvoir de Sharon commande que les Libanais unifient leurs rangs. C’est très important pour le Liban», a-t-il redit hier. Le patriarche a par ailleurs refusé de commenter la petite phrase par laquelle il avait terminé, dimanche dernier, son homélie, et dans laquelle il affirmait que «l’État a besoin d’être protégé de ceux qui le protègent». À la question de savoir s’il avait lu l’entretien accordé par le président Bachar el-Assad au ach-Chark al-Awsat, le patriarche a répondu par l’affirmative, ajoutant : «L’article se prête à beaucoup de commentaires, mais nous garderons provisoirement notre opinion pour nous-mêmes». Et d’ajouter, en allusion à la démarche de l’ancien ministre Fouad Boutros et en réponse à une question au sujet d’un amendement éventuel de la position de Bkerké sur le sujet des rapports entre le Liban et la Syrie : «Non, mais il existe une initiative, et nous en attendons les résultats. Nous donnerons notre avis par la suite». Êtes-vous optimiste au sujet du succès de cette initiative ? a-t-on demandé au patriarche, Mgr Sfeir a répondu : «Nous verrons. Nous ne pouvons pas en juger avant qu’elle ne se termine». Le patriarche Sfeir a par ailleurs qualifié de «naturellement bonne» la rencontre qu’il avait eue, la veille, avec le chef de l’État, précisant que le président Lahoud lui avait confié, pour les émigrés d’Amérique, «un message d’amour et d’estime», souhaitant «le renforcement de leurs liens avec leur mère-patrie».
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a affirmé hier qu’il prendra son temps avant de commenter la teneur de l’entretien accordé récemment par le président syrien Bachar el-Assad au quotidien ach-Chark al-Awsat. Le patriarche a affirmé qu’il y a beaucoup à redire à ce sujet , mais a ajouté qu’il gardera provisoirement son opinion pour lui-même, en attendant...