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Actualités - CHRONOLOGIES

Présidence de la République - Le patriarche maronite a pris congé du chef de l’État - Lahoud et Sfeir ont poursuivi à Baabda - le tête-à-tête entamé à Bkerké

Le patriarche Sfeir a pris congé hier du chef de l’État, avant son départ, demain, pour une longue tournée pastorale qui le conduira en Amérique du Nord et en Europe (États-Unis, Canada et Grande-Bretagne), et dont il profitera très probablement pour rencontrer le nouveau président des États-Unis. Une grande délégation épiscopale et laïque accompagnera le patriarche dans sa tournée. Le vicaire patriarcal Roland Aboujaoudé et l’archevêque de Beyrouth Boulos Matar font partie du voyage. L’entretien entre le président Lahoud et le patriarche Sfeir a porté sur l’actualité politique locale et régionale, en particulier sur la rencontre prévue avec le président George W. Bush, et les sujets qu’il sera possible d’aborder avec ce dernier. Les deux hommes ont en fait poursuivi des échanges de vues entamées le 25 décembre dernier, à l’occasion de la visite effectuée au siège patriarcal de Bkerké par le président de la République. C’est ainsi que, selon les observateurs, le président et le patriarche ont à nouveau mesuré l’écart entre leurs prises de position au sujet des dossiers tels que celui de la présence syrienne au Liban, du déploiement de l’armée dans la bande frontalière évacuée par Israël, de l’entente politique et des moyens de libérer Chebaa. Ils ont par contre constaté qu’ils sont d’accord sur un certains nombre de points non négligeables : rejet de l’implantation des Palestiniens, équilibre intercommunautaire, notamment au niveau des administrations, menace régionale, priorité au socio-économique, etc. De source informée, on a quand même qualifié la rencontre entre les deux hommes de «très cordiale». À l’issue d’un tête-à-tête de 45 minutes, le chef de l’État a retenu son hôte à déjeuner. Selon une source proche de la présidence de la République, le chef de l’État a souligné une fois de plus la nécessité pour les Libanais de «resserrer leurs rangs» pour faire face aux échéances régionales, et surtout à cette menace que constitue l’arrivée au pouvoir en Israël d’Ariel Sharon. La visite du chef de l’État au Vatican, en février, et la visite pastorale que doit effectuer Jean-Paul II en Syrie, début mai, ont également été évoquées. Le chef de l’État a souhaité que la visite patriarcale «renforce les liens entre le Liban résident et le Liban émigré, et contribue à une meilleure connaissance d’une diaspora qui pourrait être d’un grand appui au Liban». Défilé à Bkerké De nombreuses personnalités ont tenu hier à se rendre à Bkerké pour y faire leurs adieux au patriarche Sfeir. L’ancien chef de l’État Amine Gemayel, le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, les députés Nayla Moawad et Ghattas Khoury, MM. Samir Frangié et Michel Jabbour ont été reçus à Bkerké. L’ancien chef de l’État Élias Hraoui et l’ancien chef du gouvernement Rachid Solh figurent parmi les personnalités qui ont joint le patriarche au téléphone. Des adieux solennels seront faits cet avant-midi au chef de l’Église maronite, à son départ de l’AIB. Selon ses visiteurs, le patriarche maronite soulèverait, à l’occasion de sa tournée pastorale et de ses rencontres avec les responsables américains, la «cause libanaise» vue sous un angle spécifique indépendant de la crise régionale. Le patriarche mettrait également à profit sa tournée pour mobiliser les Américains d’ascendance libanaise et les mettre politiquement et économiquement au service du redressement du Liban.
Le patriarche Sfeir a pris congé hier du chef de l’État, avant son départ, demain, pour une longue tournée pastorale qui le conduira en Amérique du Nord et en Europe (États-Unis, Canada et Grande-Bretagne), et dont il profitera très probablement pour rencontrer le nouveau président des États-Unis. Une grande délégation épiscopale et laïque accompagnera le patriarche dans...