Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSES

RELATIONS LIBANO-SYRIENNES - Concertations locales élargies - Boutros poursuit sa mission contre vents et marées

M. Fouad Boutros, reconnu comme principal médiateur dans le traitement du dossier des relations libano-syriennes, et plus particulièrement en ce qui concerne les rapports entre Bkerké et Damas, doit en principe se rendre la semaine prochaine sur les bords du Barada. Après avoir récemment conféré avec le patriarche Sfeir et avec le président Lahoud. L’ancien ministre réactive donc une mission de bons offices enclenchée en octobre dernier. Il a consacré ces dernières semaines à des concertations locales élargies. Pour élaborer une sorte de programme de synthèse prenant en compte les différents points de vue relatifs à l’assainissement comme à la régulation des relations bilatérales. Mais loin de tout tapage médiatique. Car il lui paraît évident qu’un quelconque tohu-bohu risquerait de provoquer des controverses peu favorables à la réussite de sa mission. Qui reste, il en est le premier conscient, difficile. Car si tout le monde est à peu près d’accord avec le chef de l’État syrien lui-même pour estimer qu’il est temps de débarrasser les relations bilatérales de leurs évidentes scories, de flagrantes divergences apparaissent dès que l’on parle des mécanismes concrets à mettre en place. Cependant, tout en convenant in petto qu’il serait utopique d’escompter une réussite à cent pour cent, les conciliateurs, dont M. Boutros, restent résolus à aller de l’avant. Et le fait qu’il n’y a toujours pas de progrès notables à relever dans l’amélioration des rapports de base syro-libanais, loin de décourager ces hommes de bonne volonté, les incite à persister. Encouragés dans cette voie, il convient de le souligner, par l’attitude d’ouverture qu’affiche le président Assad, tout comme par l’esprit de conciliation que manifeste le patriarche Sfeir, qui prend soin ces derniers temps de ne pas jeter de l’huile sur le feu. Tout en campant fermement sur ses constantes nationales. Mais jusqu’à quand courrait le délai de grâce accordé aux médiateurs ? «Cela dépend des circonstances, répondent des sources proches de Bkerké. Il n’est pas déraisonnable toutefois de penser qu’à la fin du mois de mars prochain, quand le patriarche aura terminé son périple en Amérique du Nord, il faudra qu’il y ait de nouveaux éléments positifs et tangibles sur lesquels travailler. Si ce n’était pas le cas, il est probable que Bkerké reprendrait sa campagne pour une correction des rapports bilatéraux». D’autres sources confirment que, «jusqu’à présent, Damas n’a fait aucun geste vraiment positif et n’a rien donné. Il est possible que la conjoncture régionale fasse barrage aux vœux de changement attribués à la direction syrienne. Vœux que la poursuite même de la mission de M. Boutros vient certifier, dans la mesure où il ne se serait pas obstiné si on lui avait fait comprendre, du côté syrien, que c’est tout à fait inutile». Il faut donc espérer et on y verra sans doute un peu plus clair la semaine prochaine. Si M. Boutros se rend à Damas.
M. Fouad Boutros, reconnu comme principal médiateur dans le traitement du dossier des relations libano-syriennes, et plus particulièrement en ce qui concerne les rapports entre Bkerké et Damas, doit en principe se rendre la semaine prochaine sur les bords du Barada. Après avoir récemment conféré avec le patriarche Sfeir et avec le président Lahoud. L’ancien ministre réactive...