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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-UE - Le président de la Commission européenne est arrivé hier soir à Beyrouth - Accord d’association : Prodi confirme - la prochaine reprise des négociations

Le président de la Commission européenne Romano Prodi a annoncé hier soir, peu après son arrivée à Beyrouth, la reprise prochaine des négociations sur l’accord d’association entre le Liban et l’Union européenne, qui piétinent depuis cinq ans. «Les négociations doivent reprendre la semaine prochaine à Bruxelles», a-t-il déclaré à la presse après avoir été reçu par le chef de l’État Émile Lahoud au palais de Baabda. «J’ai dit au président que j’espérais que l’accord d’association pourrait être signé en juin», a-t-il ajouté, indiquant que l’UE «ne voyait pas d’importants obstacles» à sa conclusion. Le bureau de l’UE à Beyrouth avait indiqué il y a quelques jours qu’une sixième session de pourparlers entre le Liban et l’Europe devrait se tenir les 15 et 16 février à Bruxelles. Selon les informations diffusées par le palais présidentiel, M. Lahoud a lui-même mis l’accent au cours de l’entretien sur la nécessité de boucler l’accord d’association «le plus rapidement possible». Il a exprimé le souhait que les négociations soient hâtées et que tout le dossier soit prêt «avant juin prochain». M. Prodi était arrivé en début de soirée à Beyrouth, deuxième étape d’une tournée arabe destinée à illustrer l’intérêt de l’Union européenne pour la paix et le développement économique dans la région. Arrivé à bord d’un avion spécial en provenance d’Amman, M. Prodi a été reçu à l’aéroport par le Premier ministre Rafic Hariri et le ministre de l’Économie Bassel Fleyhane. Le président de la Commission de Bruxelles, qui effectue une visite de 24 heures au Liban, s’est aussitôt rendu au palais présidentiel de Baabda. Selon le bureau de presse de M. Hariri, la visite de M. Prodi «devrait accélérer les négociations en cours pour la signature d’un accord d’association avec l’UE et constitue un indice de l’appui de l’UE aux mesures adoptées par le gouvernement pour libéraliser l’économie libanaise et l’ouvrir à l’économie mondiale». M. Prodi doit également examiner avec les responsables à Beyrouth l’appui que devrait obtenir le Liban de l’UE après la signature de cet accord, précise un communiqué du bureau de M. Hariri. Pour en revenir aux informations de Baabda sur l’entretien de M. Prodi avec le chef de l’État, qui s’est déroulé en présence de M. Fleyhane, le président de la Commission européenne a indiqué à M. Lahoud que Bruxelles avait l’intention de poursuivre son aide au Liban, mais en soulignant que celle-ci devait se faire «à la lumière d’une programmation claire et faisant ressortir les besoins prioritaires». S’agissant des développements au Proche-Orient, et notamment de l’accession d’Ariel Sharon au pouvoir en Israël, M. Prodi a exprimé son inquiétude quant à un possible gel du processus de paix, en estimant que «les positions exprimées peuvent mener à un tel immobilisme». De son côté, le chef de l’État a insisté sur «la responsabilité de l’Union européenne qui lui impose de jouer un rôle essentiel afin de relancer le processus de paix». «Ce qui nous porte à appeler l’Europe à tenir un tel rôle est la neutralité dont elle fait preuve à l’égard du conflit du Proche-Orient. Or, toute solution partiale, qui serait favorable à une partie au détriment de l’autre, ne saurait rencontrer le succès», a poursuivi M. Lahoud. Il s’est dit convaincu que l’Europe «est capable de contribuer à l’instauration d’une paix juste et globale». À la suite de l’entretien de Baabda, M. Prodi a été l’hôte à dîner du Premier ministre à Koraytem, en présence de nombreuses personnalités. M. Hariri, qui avait déjà reçu M. Prodi à Beyrouth en 1997, alors que ce dernier était encore président du Conseil italien, a prononcé au cours du dîner une allocution dans laquelle il a rappelé que la signature de l’accord d’association était une priorité pour son gouvernement. Après Beyrouth, M. Prodi doit se rendre aujourd’hui en Syrie. À Amman, le chef de la délégation de l’UE James Moran, cité hier par le Jordan Times, avait indiqué que M. Prodi tentera de «ramener le Liban et la Syrie» au processus euro-méditerranéen lancé à Barcelone en 1995. Beyrouth et Damas avaient boycotté la dernière conférence d’Euromed tenue l’an dernier à Marseille, en protestation contre la participation d’Israël.
Le président de la Commission européenne Romano Prodi a annoncé hier soir, peu après son arrivée à Beyrouth, la reprise prochaine des négociations sur l’accord d’association entre le Liban et l’Union européenne, qui piétinent depuis cinq ans. «Les négociations doivent reprendre la semaine prochaine à Bruxelles», a-t-il déclaré à la presse après avoir été reçu...