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Actualités - CHRONOLOGIES

Japon - Hariri tient une série de réunions économiques - Tokyo manifeste un intérêt évident pour les investissements au Liban

Les opportunités d’investissements au Liban ont suscité l’intérêt des autorités de Tokyo qui se sont engagées à organiser en mai prochain un séminaire destiné à encourager les investissements nippons au Liban. Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, ne cache pas sa satisfaction devant les résultats de la visite officielle de 72 heures qu’il effectue au Japon et qu’il clôturera ce matin. Tokyo a promis de financer de nouveaux projets de développement au Liban, notamment dans le domaine écologique, et étudie sérieusement la possibilité de construire une salle d’opéra et un jardin japonais dans le pays. Au deuxième jour de sa visite au Japon, M. Hariri a tenu une série de réunions avec des hommes d’affaires nippons et des responsables d’organismes économiques et financiers étatiques et privés devant lesquels il a dressé un bilan des possibilités d’investissements au Liban et exposé les mesures adoptées par son équipe pour stimuler l’économie nationale et faciliter les placements étrangers dans le pays. Le PDG de la société japonaise de télécommunications (NNT) s’est dit particulièrement intéressé par le projet de privatisation du réseau téléphonique au Liban, surtout qu’il intervient au moment où sa compagnie adopte une nouvelle stratégie qui consiste à étendre son activité au niveau mondial. L’Organisation nippone pour le commerce extérieur (JETRO), dont le président a tenu une réunion avec M. Hariri, s’est engagée pour sa part à organiser le 22 mai prochain un séminaire destiné à encourager les investissements au Liban. Ce séminaire aura lieu dans le cadre de la Foire de Tokyo pour les investissements étrangers qui se tiendra du 22 au 25 mai dans la capitale nippone. Le volet financier de la coopération libano-nippone a été examiné durant l’entretien que le chef du gouvernement a eu avec le gouverneur de la Banque du Japon pour la coopération internationale qui s’est notamment enquis des raisons pour lesquelles le Liban a tardé à utiliser la ligne de prêts de 118 millions de dollars signés en 1997 avec Beyrouth. Il n’en demeure pas moins qu’il s’est dit prêt à accorder de nouveau prêts au Liban. Le gouverneur de la banque a ainsi fait savoir à M. Hariri qu’il compte dépêcher au Liban une équipe de travail dont la mission sera d’examiner avec les autorités libanaises la possibilité de financer de nouveaux projets de développement, grâce à de nouveaux accords de prêts. Il a demandé au chef du gouvernement d’établir une liste de projets, notamment dans le domaine écologique. Selon des sources de la délégation libanaise, les autorités financières japonaises se sont dits également prêtes à fournir au Liban les garanties qu’il requiert au cas où il déciderait d’émettre des «obligations samouraï» sur le marché financier de Tokyo, afin de financer des projets de développement au Liban. Elles ont également exprimé leur disposition à participer à la conférence des pays donateurs et à contribuer ainsi à la reconstruction du Liban. Des discussions politiques La politique était aussi à l’ordre du jour de la deuxième journée de travail de M. Hariri à Tokyo. Le chef du gouvernement a passé en revue les perspectives de paix régionale avec le ministre nippon des Affaires étrangères, M. Yohei Kono, en présence de l’ambassadeur du Liban à Tokyo et du chef de la diplomatie japonaise à Beyrouth. S’adressant à son hôte, M. Kono s’est dit persuadé que «la stabilité au Liban constitue un facteur déterminant de la stabilité dans la région». Par la suite, M. Hariri a conféré avec le ministre de la Réforme administrative, M. Ryutaro Hashimoto, qui s’est dit en faveur du développement des relations entre Beyrouth et Tokyo. Dans une conférence de presse au club des correspondants de presse étrangers, le chef du gouvernement a ensuite dressé le bilan de sa visite au Japon et s’est dit satisfait des résultats obtenus. Il a exposé de nouveau la politique suivie par le Liban pour favoriser une croissance économique et insisté sur les facilités administratives et fiscales accordées aux investisseurs étrangers. «Le Liban veut être une plaque tournante commerciale, financière, culturelle pour l’Europe», a-t-il déclaré, en mettant en avant les avantages d’un accord d’association entre son pays et l’Union européenne qui devrait être signé au cours de l’année. «Les salaires et le coût de la vie sont nettement inférieurs dans notre pays par rapport à l’Europe», a-t-il avancé. «Nous essayons d’attirer les investisseurs au Liban afin qu’il devienne un port d’exportation ou un centre de production de marchandises», a-t-il encore dit. Il a également appelé les touristes japonais à retourner au Liban, devenu «l’un des pays les plus sûrs au monde», soulignant qu’il a encouragé son homologue japonais Yoshiro Mori à visiter le Liban. «Nous irons ensemble dans la partie Sud du pays pour qu’il puisse constater que la sécurité y règne». Sur le plan politique, il a rejeté les informations selon lesquelles son prédécesseur a conclu avec Tokyo un marché pour lui livrer les membres de l’Armée rouge. «Lorsque cette affaire a eu lieu, j’étais dans l’opposition. J’étais un farouche opposant de l’ancien Cabinet. Mais je peux vous assurer qu’il n’a conclu aucun marché avec votre gouvernement», a-t-il dit au journaliste qui lui posait la question, affirmant que le japon avait payé un milliard et demi de dollars . «L’ancien Cabinet n’a touché aucune somme d’argent pour livrer les membres de l’Armée rouge. Si cela c’était produit, nous l’aurions su», a renchéri M. Hariri qui a, par ailleurs, confirmé la participation de Tokyo à la conférence des pays donateurs. «Nous attendons que la nouvelle Administration américaine fixe la date de cette conférence», a-t-il fait valoir.
Les opportunités d’investissements au Liban ont suscité l’intérêt des autorités de Tokyo qui se sont engagées à organiser en mai prochain un séminaire destiné à encourager les investissements nippons au Liban. Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, ne cache pas sa satisfaction devant les résultats de la visite officielle de 72 heures qu’il effectue au Japon et...