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Actualités - ANALYSES

LIBAN-SUD - Un dossier important, voire explosif - Fermes directives militaires - pour contrer les velléités palestiniennes

Un dossier important, voire explosif : le Sud. Dernièrement, le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) d’Ahmed Jibril a voulu y ouvrir un nouveau front. L’opération lui a coûté deux hommes. Et, après l’avoir revendiquée, il a fait amende honorable, en promettant de ne pas recommencer, du moins sans l’aval des autorités libanaises. Qui ont tout de suite réagi très fermement à ce développement. En effet, dans l’heure même qui a suivi la tentative palestinienne, un haut gradé a convoqué les responsables militaires sur le terrain, pour leur communiquer les directives de l’autorité politique qui sont d’empêcher à l’avenir tout mouvement de fedayine au Sud. Et de sévir sévèrement en cas de récidive. Il n’est pas question, a martelé cet officier, de laisser se former un nouveau Fatehland au Liban en permettant aux réfugiés de s’exfiltrer de leurs camps pour faire du Sud un champ de bataille. Unis au sujet du Sud, les dirigeants ont, d’une même voix, stigmatisé la tentative palestinienne, et averti les intéressés, tout en communiquant leur position aux grandes capitales par les voies diplomatiques ou par des contacts directs. Cette attitude a d’ailleurs, si l’on en croit leurs déclarations, plu aux Occidentaux qui ne cessent de répéter que la stabilisation du Liban-Sud est une pressante nécessité. Pour faire avancer le processus de paix dans la région. Et pour le désembourber, d’abord, du marais dans lequel il croupit. Pour en revenir au terrain, le même responsable militaire qui a transmis les directives du pouvoir aux commandants d’unités au Sud a adressé au FPLP-CG un avertissement très clair et très net. Il a signifié en substance à cette organisation (qui s’est rétractée, rappelons-le), que «la phase actuelle, marquée par les élections israéliennes, implique un maximum de discipline, de contrôle, de calme et de stabilité au Sud. Où il ne faut donner aucun prétexte aux Israéliens. Le Sud ne doit pas être ouvert à tous les vents. Il restera terre libanaise et ne pourra pas servir de rampe de lancement pour des actions à l’intérieur des territoires occupés. Il serait tout à fait faux de croire qu’il est possible de ressusciter le Fatehland et qu’il peut de nouveau y avoir des actions palestiniennes à partir des frontières libanaises». Le message ajoute, toujours en substance, que «le gouvernement libanais prendra des mesures contre toute partie palestinienne qui tenterait d’utiliser le Sud. Les cadres des organisations sont surveillés. Ils seraient appréhendés en cas d’activisme. Des barrages plus sévères seraient établis aux entrées des camps, pour filtrer les passages. Au Liban, la résistance est libanaise, uniquement libanaise et le restera. Ce pays est pour l’application de la résolution 194 qui consacre le droit au retour des réfugiés palestiniens. Il refuse l’implantation et continuera à la combattre. Il ne permettra en aucun cas des opérations palestiniennes à partir de son territoire. Et si elles devaient se produire, elles entraîneraient une sévère répression. Il n’est pas question, répétons-le, de laisser le Fatehland se rebâtir. D’autant que des opérations palestiniennes à partir du Liban desserviraient la cause de l’intifada palestinienne, ainsi que les intérêts du Liban». D’autres responsables locaux soulignent pour leur part que «cette fois, nous n’allons pas servir de hochet, de sujet de bazar, dans les élections israéliennes comme cela arrivait durant l’occupation du Sud. Les dérives de certains Palestiniens, si on les laissait faire, impliqueraient le Sud dans les élections en Israël. Bien que ceux qui ont essayé, chez l’ennemi, d’exploiter le facteur libanais se soient brûlé les doigts, nous ne voulons pas faire le jeu de tel ou tel prétendant au trône sioniste». Surtout pas au prix d’un éventuel nouveau Cana perpétré en représailles à des actions palestiniennes provenant du Liban. Ces sources officielles ajoutent que «les différentes fractions palestiniennes ont été notifiées que la résistance au Liban ne sera que libanaise et que l’affaire des hameaux de Chebaa ne concerne que nous». D’autant que les Israéliens font monter la pression et les enchères sur le terrain. Ainsi, dans la nuit du 26 au 27 janvier dernier, des hélicoptères israéliens ont effectué un raid, suivi d’un ratissage, sur les hameaux de Chebaa, principalement sur la zone de Bastara qui n’abrite que deux familles de pâtres. Par la suite, un diplomate occidental a informé Beyrouth, en relayant des sources gouvernementales israéliennes, que deux Palestiniens qui tentaient de franchir les lignes ont été abattus par l’occupant qui a en outre pilonné la région. Pour en revenir au commandement militaire libanais, il a donné ses ordres au contingent déployé au Sud dans le cadre de l’unité mixte armée-gendarmerie, de redoubler de vigilance. De bien veiller à la sécurité des gens comme à la stabilité dans la région, en prévenant ou en réprimant toute tentative d’atteinte à l’ordre public. Ces consignes précisent que le cas échéant, les forces régulières sur le terrain sont autorisées à se servir de leurs armes pour contrer des trublions, quelle qu’en soit l’identité politique ou sociale. Les forces politiques présentes dans la région ont été informées de ces orientations.
Un dossier important, voire explosif : le Sud. Dernièrement, le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) d’Ahmed Jibril a voulu y ouvrir un nouveau front. L’opération lui a coûté deux hommes. Et, après l’avoir revendiquée, il a fait amende honorable, en promettant de ne pas recommencer, du moins sans l’aval des autorités libanaises....