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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - L’Onu publie la lettre de protestation de Beyrouth - Israël continue de violer la ligne bleue à Ghajar

Israël n’a pas démantelé la barrière qu’il a récemment érigée en territoire libanais, en violation de la ligne bleue tracée par l’Onu à la suite du retrait des troupes de l’État hébreu, en mai dernier, a-t-on appris hier auprès des services libanais de sécurité. Les correspondants de presse ont pu constater que les barbelés placés fin janvier autour du village de Ghajar, occupé par Israël, étaient toujours en place hier. Le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan au Liban, Staffan de Mistura, avait confirmé vendredi qu’Israël avait effectué «des travaux qui vont bien au-delà de la ligne bleue, autour de 400 m», et avait souligné «la nécessité pour l’Onu de revenir au statu quo ante». Depuis la position du contingent indien de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) à Abbassiyé, à 2 km de Ghajar, il était possible de voir clairement avec une longue vue qu’aucune équipe d’ouvriers n’était sur place pour démanteler les travaux. Les Israéliens ont prolongé d’environ 400 m les 200 m de barbelés qu’ils avaient auparavant installés du côté nord de Ghajar et tracé un sentier tout le long, bordé par un fossé. Désormais, le village de Ghajar, traversé en principe par la ligne bleue, est entièrement entouré de barbelés avec une unique ouverture vers le Golan syrien occupé par Israël. Une ancienne porte de fer en territoire libanais, reliant Ghajar à Wazzani, a été cadenassée et bloquée par des blocs de béton. Une délégation de l’armée libanaise et des responsables des services de la Sûreté d’État et de la Sûreté générale se trouvaient lundi au poste de la Finul à Abbassiyé. M. de Mistura avait envoyé des «rapports urgents» sur cette nouvelle violation du territoire libanais par Israël à M. Annan et à son adjoint Terje Roed-Larsen, qui avait supervisé le tracé de la ligne bleue. «Nous travaillons pour bloquer ces travaux et retourner à la situation antérieure car la ligne bleue est pour nous un point de référence», avait-il assuré. À New York, l’Onu a publié hier la lettre de protestation que le Liban avait envoyée la semaine dernière au sujet de Ghajar. Dans cette lettre adressée au secrétaire général Kofi Annan et au président du Conseil de sécurité et remise par l’ambassadeur du Liban à New York Sélim Tadmori, Beyrouth dénonce «une violation flagrante» de la ligne bleue et de la souveraineté libanaise et prie les Nations unies «d’intervenir et de demander à Israël d’interrompre ses activités, de rétablir le statu quo ante et d’assumer les conséquences de cette violation de la ligne bleue».
Israël n’a pas démantelé la barrière qu’il a récemment érigée en territoire libanais, en violation de la ligne bleue tracée par l’Onu à la suite du retrait des troupes de l’État hébreu, en mai dernier, a-t-on appris hier auprès des services libanais de sécurité. Les correspondants de presse ont pu constater que les barbelés placés fin janvier autour du village...