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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Le budget de l’UL sera augmenté de 10 milliards de LL, confirme le ministre de l’Éducation - Mrad : Le dialogue, pas l’épreuve de force

Le secteur de l’éducation est en effervescence, paralysé par des grèves et des manifestations. En effet, nombreuses sont les revendications des professeurs de l’Université libanaise, des enseignants de l’école primaire et secondaire, mais aussi des élèves, qui entendent exprimer leur grogne et leur impatience. Dans une entrevue avec L’Orient-Le Jour, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Abdel-Rahim Mrad, appelle chaque secteur au dialogue et promet très prochainement des solutions définitives à tous les problèmes et une réponse à toutes les revendications. La principale revendication des professeurs de l’Université libanaise, selon le ministre de l’Éducation, concerne le budget de 145 milliards de livres, alloué à l’UL, qu’ils jugent trop restreint et dont il ne reste plus que 14 %, pour les 48 sections, après déduction des traitements et des salaires. «Nous avons décidé, en accord avec la Ligue des enseignants, d’augmenter ce budget à 155 milliards de livres», affirme M. Mrad. Jugeant que leurs autres demandes sont importantes et légitimes, il trouve que les nominations des futurs doyens des facultés doivent se faire dans le respect des lois, en fonction des compétences, et loin de toute considération politique. Et d’insister sur la nécessité pour l’UL de sauvegarder une autonomie par rapport à la politique. «Nous sommes d’accord avec les enseignants sur les points importants et sur le principe d’écarter l’UL des pressions politiques». Mais le ministre déplore la décision des enseignants de recourir à la grève, malgré la politique de dialogue qu’il ne cesse de prôner. «Je présume qu’une partie des grévistes tient à politiser le problème, puisque les revendications académiques n’ont plus leur raison d’être». Il ajoute qu’un comité d’étude s’est réuni, sur décision du Conseil des ministres, et sous la présidence de M. Issam Farès, vice-président du Conseil, afin d’étudier le renforcement de l’UL, de résoudre les problèmes encore en suspens, et plus spécifiquement la nomination des doyens. Et d’espérer que les nominations se feront très bientôt, même s’il ne peut donner de date précise. Quant au personnel administratif de l’Université, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur promet que leurs revendications seront prises en considération. «Leurs demandes d’être cadrés sont légitimes, reconnaît-il, même si le délai requis pour les cadrer a dépassé deux années». Le projet a d’ailleurs été renvoyé en Conseil des ministres, et une solution de rechange sera trouvée pour ceux qui ont échoué à l’examen, car, conclut Mrad, «nous sommes conscients qu’ils ont besoin de travailler». Les contractuels de l’enseignement public Abordant les revendications des enseignants de l’école secondaire et primaire, dont la principale est la demande des contractuels d’être cadrés, Mrad promet d’y satisfaire très bientôt. Il ajoute qu’il est du devoir de l’État de reconnaître les droits des enseignants ayant obtenu des licences et de réviser leurs conditions. Cette décision fait d’ailleurs partie d’un projet global qui instaurera un cadre unifié, et qui régularisera ainsi la situation de chacun des enseignants. «Ce projet sera bientôt soumis à la Chambre des députés et répondra aux interrogations de tous les enseignants», explique-t-il. Quant aux indemnités de fin de service, que les enseignants voudraient voir basées sur 100 % de leur salaire et non 85 %, le ministre répond que tout est sujet à discussion et au dialogue et que chaque point est à l’étude. Mais, déplore-t-il, «je ne peux actuellement répondre en détail à toutes ces interrogations». Jugeant avec sévérité les récentes manifestations d’élèves qui refusent d’être «les cobayes des nouveaux programmes scolaires», Mrad avoue qu’il ne comprend pas la raison pour laquelle ils ont raté leurs cours pour manifester, dénonçant une manipulation politique. «Car, ajoute-t-il, je comprends parfaitement leurs revendications, surtout celles concernant les examens officiels, et je suis prêt à les recevoir quotidiennement jusqu’à minuit». Et d’ajouter qu’il aurait suffi qu’un représentant des élèves se présente chez lui avec une lettre de doléances, car, dit-il, «nous sommes conscients de la nécessité d’apporter des modifications aux nouveaux programmes scolaires, et que nous devons mettre en œuvre deux chantiers, le premier étant la révision de leur contenu et le second concernant le déroulement des examens officiels et leurs modalités d’évaluation». Il ajoute que les réponses aux revendications des élèves seront apportées au mois d’avril, insistant sur l’importance de la réforme de l’enseignement, réforme qui contribue à développer et améliorer le secteur éducatif. «Nous ne lançons pas des paroles en l’air, conclut le ministre de l’Éducation. Mais nous préparons des projets efficaces que nous discutons en Conseil des ministres et soumettons à la Chambre». Malgré l’impatience du secteur éducatif, le ministre de l’Éducation est confiant, car il ne doute pas d’arriver, très bientôt, à des résultats positifs.
Le secteur de l’éducation est en effervescence, paralysé par des grèves et des manifestations. En effet, nombreuses sont les revendications des professeurs de l’Université libanaise, des enseignants de l’école primaire et secondaire, mais aussi des élèves, qui entendent exprimer leur grogne et leur impatience. Dans une entrevue avec L’Orient-Le Jour, le ministre de...