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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - De Mistura adresse à Annan un rapport sur les travaux effectués en territoire libanais - Démarches pour stopper des violations israéliennes à Ghajar

Les Nations unies entreprendraient très bientôt des démarches dans le but de stopper des travaux effectués actuellement par Israël dans le village de Ghajar, à la frontière libano-israélienne, en violation de la ligne bleue tracée par l’Onu après le retrait des troupes de l’État hébreu du Liban-Sud, en mai dernier. Évoquant cette affaire au cours de sa réunion, hier, le Conseil des ministres a accusé Israël de «violer la ligne bleue supervisée par les Nations unies en élargissant l’occupation de surfaces dans le périmètre de la localité de Ghajar». Imputant à l’État hébreu «la responsabilité de cette situation nouvelle», le Conseil a souligné la nécessité d’une action de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) pour rétablir le statu quo ante. De sources diplomatiques, on indique qu’au moment où le Conseil des ministres était réuni, le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu, Staffan de Mistura, s’est rendu au Liban-Sud et a survolé la ligne bleue à bord d’un hélicoptère de la Finul. Arrivé à hauteur de Ghajar, localité au milieu de laquelle passe la ligne bleue de l’Onu, M. de Mistura a survolé quatre fois le village et a pu constater de visu l’ampleur des travaux effectués par les Israéliens et destinés à établir de nouveaux barrages en territoire libanais. Aussitôt après, le diplomate a rédigé son rapport et l’a envoyé au secrétaire général, Kofi Annan, indique-t-on de mêmes sources, en ajoutant qu’une initiative pourrait être prise bientôt par l’Onu pour mettre un terme à ces travaux. Sur un tout autre plan, on souligne de sources diplomatiques, citées par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane, que le discours officiel libanais affirmant qu’il n’y a pas de divergences entre le Liban et les Nations unies sur certaines questions fondamentales et sensibles au Liban-Sud «n’est pas réaliste». Ces sources notent en effet que les différences de point de vue ne portent pas uniquement sur les réserves du Liban quant à l’application totale de la résolution 425 du Conseil de sécurité et sur le fait que M. Annan n’a pas encore concrétisé son engagement de réunir les pays donateurs en faveur du Liban-Sud. Elles relèvent que la principale divergence apparaît dans la partie du rapport de M. Annan réclamant l’intensification du déploiement de forces régulières libanaises dans cette région alors que le gouvernement libanais considère que la force mixte armée-FSI de 1 000 hommes mise en place l’été dernier dans l’ex-zone occupée est suffisante. On souligne de mêmes sources que la situation au Sud est pour le moment calme, mais qu’elle est aussi inquiétante. C’est pourquoi il est demandé au gouvernement libanais, en vertu des dispositions de la résolution 1 377, qui a renouvelé le mandat de la Finul pour six mois, de travailler à éliminer les causes de la tension et à empêcher toute action de résistance à partir du territoire libanais. On a pris acte dans les milieux diplomatiques de la détermination des autorités libanaises à contrer toute tentative de reprise des opérations armées palestiniennes contre Israël à partir du Liban, mais on souligne dans ces mêmes milieux que la situation n’est pas la même dès lors qu’il s’agit de la résistance libanaise, qui bénéficie de l’appui et de la bénédiction du pouvoir.
Les Nations unies entreprendraient très bientôt des démarches dans le but de stopper des travaux effectués actuellement par Israël dans le village de Ghajar, à la frontière libano-israélienne, en violation de la ligne bleue tracée par l’Onu après le retrait des troupes de l’État hébreu du Liban-Sud, en mai dernier. Évoquant cette affaire au cours de sa réunion, hier,...