Une délégation palestinienne - chez Berry

Le président de la Chambre Nabih Berry a reçu hier à Aïn-el-Tiné une délégation des organisations palestiniennes, en présence du député Ali Khreiss. À l’issue de la réunion, le porte-parole de la délégation, Abou Maher, a insisté sur «les constantes nationales palestiniennes, notamment le droit au retour des réfugiés, le refus catégorique de l’implantation, et le droit à l’édification d’un État palestinien indépendant dont la capitale serait Jérusalem». Il a par ailleurs salué la position du président de la République Émile Lahoud, du Premier ministre Rafic Hariri, du président de la Chambre Nabih Berry et du peuple libanais, «qui soutiennent le droit au retour des Palestiniens et rejettent l’implantation, ce qui a permis d’instaurer un discours palestino-libanais uni contre l’ennemi». Abou Maher a en outre salué la position de la Résistance libanaise «qui a fait triompher la volonté nationale libanaise au Liban-Sud », estimant que «la volonté nationale palestinienne vaincra à travers les sacrifices de l’intifada». Il a également appuyé «la volonté du Liban de vouloir libérer les territoires libanais toujours sous occupation israélienne, parmi lesquels les hameaux de Chebaa, par les moyens qu’il possède et qui servent ses intérêts nationaux». La délégation a enfin rejeté les menaces israéliennes contre le Liban, la Syrie, l’Égypte et la Palestine et a évoqué la situation «difficile au plan socioéconomique et sanitaire» à l’intérieur des camps de réfugiés palestiniens. Le président de la Chambre a enfin reçu le député Boutros Harb à la tête d’une délégation représentant les associations de droits de l’homme au Liban. M. Harb a affirmé que la délégation avait évoqué la question de l’adoption du projet de loi prévoyant l’abrogation de la loi 302 qui punit par la peine de mort les crimes intentionnels et pas les crimes prémédités. La délégation a demandé l’abrogation progressive de la peine capitale, en la limitant dans un premier temps à des cas précis prévus par la loi. Elle a également évoqué la situation des prisons et le mauvais traitement infligé aux prisonniers, estimant que «celui-ci empêchait leur réinsertion sociale et les incitait, au contraire, à récidiver à leur libération».