Daron Rahlves (É-U, vainqueur) : «Maintenant, tout le monde sait que je suis là. J’ai fait une très bonne course. Tout a été parfait aujourd’hui, notamment les trajectoires. C’était une grande journée. C’est fou, toute ma vie a été tendue vers un but : skier vite, devenir le meilleur au monde. Et maintenant, j’ai réalisé mon rêve. Le super-G était ma discipline favorite. Mais quand j’ai gagné deux descentes de suite en Norvège, je me suis dit que c’était peut-être la descente. J’ai pensé à ma performance de Kitzbuehel (3e de la descente). Je voulais skier dans le même état d’esprit. Cette piste de St Anton n’est pas facile du tout. Hier (lundi), on a été autorisé à skier librement sur la piste et je me suis senti bien. Maier m’a félicité et c’est un sentiment particulier d’avoir le respect des meilleurs. Maintenant que j’ai cette confiance, je sais que je peux skier aussi bien qu’eux». Stephan Eberharter (Aut, 2e) : «Quand je suis arrivé, j’étais déjà content de battre Maier. Cela aurait fait une bonne histoire dix ans après mon succès de Saalbach (ndlr : aux Mondiaux 1991). Maintenant, ce n’est plus qu’une demi-histoire. J’ai commis deux erreurs, dont une trois portes avant la fin qui m’a probablement coûté la victoire. Je n’avais pas fait de podium en super-G cette saison. J’ai donc gagné l’argent et non pas perdu l’or. Il y a encore une descente et là, le conte de fée pourrait se réaliser. Je pense que peu de gens avaient parié sur Rahlves. Mais il nous avait montré à Lillehammer (Norvège) et récemment à Kitzbuehel, que c’est un remarquable technicien. Il a réussi une course magnifique et je dois le féliciter». Hermann Maier (Aut, 3e) : «Je n’ai pas vu une série de petites vagues sur le tout début du tracé et je n’ai pas pu me balancer vraiment dans la course. Du coup, j’ai été obligé d’être particulièrement bon à la fin du parcours. Il aurait fallu que cette partie dure dix secondes de plus et là j’aurais pu gagner. Je suis déçu, car que ce soit aux Jeux olympiques ou aux championnats du monde, j’ai toujours gagné la première course. Là, ça ne démarre pas comme d’habitude. Même quand j’étais enfant, je ne voulais pas d’une médaille d’argent. Donc, je suis content d’avoir le bronze. Rahlves ne pouvait que gagner et les Autrichiens ne pouvaient que perdre».