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Actualités - CHRONOLOGIES

INSTALLATION - Au CCF, jusqu’au 23 février - « Incandescence », ou le luminaire autrement

La salle d’exposition du Centre culturel français, rue de Damas, accueille jusqu’au 23 février une installation de luminaires intitulée «Incandescence», signée Georges Mohasseb et Kareen Andraos. Le visiteur entre de plain-pied dans une atmosphère chaleureuse, toute en contrastes. Et se laisse imprégner, au fur et à mesure de son exploration, par les jeux de formes, de textures, de reflets et de mouvements. À découvrir, du lundi au vendredi, de 13h à 19h. L’initiative revient à Georges Mohasseb, architecte formé à Washington, qui travaille actuellement en free-lance. Pour ce projet, il a fait appel à Kareen Andraos, architecte d’intérieur, diplômée de l’Alba en 1998, employée depuis deux ans dans un bureau d’architecture d’intérieur. «Pour ma première exposition, j’ai choisi de travailler en équipe sur un sujet assez spécialisé, le luminaire, car c’est un élément dans l’espace qui est important et que l’on a tendance à négliger, indique Georges Mohasseb. Nous avons d’abord commencé par le concept, par trouver un fil directeur à suivre. Et je pense que nous étions sur la même longueur d’onde, ce qui a beaucoup facilité les démarches». Il a ensuite fallu s’organiser pour mettre les choses en pratique, trouver des idées ensemble et les mûrir, tout coordonner... le tout en peu de temps, puisque le CCF avait déjà fixé la date de l’exposition. «Nous avions présenté un travail sur esquisses qui avait été accepté. À partir de ce moment, nous nous sommes lancés à fond dans l’exécution du projet qui a nécessité un mois de boulot». Pour Georges Mohasseb, le travail en équipe peut vraiment donner des ailes «parce qu’il entraîne une grande générosité dans les idées. Et finalement, avec un budget très restreint, nous avons réussi à créer quelque chose de sobre et de très honnête envers nous-mêmes, et aussi envers les autres. Quelque chose de sincère, qui vient du fond de nous». Au départ, Mohasseb et Andraos décident d’exécuter 15 pièces chacun, conceptuellement. «Mais tout au long de l’évolution du travail, les objets “sortaient” de nous deux, ensemble, et nous avons vraiment travaillé en duo». Côté matériaux, les artistes ont utilisé un mélange de résine et de matte de verre, ainsi que trois genres de bois. «Nous nous sommes efforcés d’avoir des contrastes, de nous restreindre à des éléments très épurés et d’utiliser deux matériaux très vivants, très réceptifs, sensibles à la lumière et à la chaleur, explique Kareen Andraos. Il fallait trouver deux opposés, nous avons choisi le bois et la résine». Des tiges de fer sont également intégrées à certaines œuvres. L’objet devient sculpture Le résultat est étonnant, plein de créativité et de sensibilité, fort sur le plan visuel et tactile. «Une fois ces luminaires exposés, nous avons réalisé qu’ils acquièrent une autre dimension, une autre fonction. Ils deviennent des objets sculptés, qui ne sont pas inertes mais qui réagissent, notent Georges Mohasseb et Kareen Andraos. Avec la lumière du jour, ils prennent leurs couleurs, leurs ombres, leurs formes, leurs textures. Et lorsqu’il fait nuit, nous leur accrochons une lumière provoquée. La sculpture sculpte la lumière tout comme la lumière sculpte l’objet». Quant aux noms donnés aux œuvres, «ce sont des titres d’humeur et d’humour, choisis au gré de nos états d’âme, et que nous n’avons pas voulu très explicites». Selon Kareen Andraos, l’originalité d’«Incandescence» réside dans le fait que l’installation s’éloigne de la tendance actuelle, années 60, «provoc» et couleurs fortes à l’appui. «Nous n’avons pas du tout cherché à faire cela, mais à trouver un mouvement bizarre, quelque chose de différent, un peu immortel, intemporel. Et nous croyons que le résultat est très avant-gardiste, sur le plan de la matière. Nous la maîtrisons sans être limités». Après le CCF, Mohasseb et Andraos espèrent «propager» leur installation en Europe. «Il faut faire bouger les choses. Au Liban, l’information est malheureusement encore très restreinte, surtout au niveau culturel. Il reste beaucoup à faire pour sensibiliser le public à l’art».
La salle d’exposition du Centre culturel français, rue de Damas, accueille jusqu’au 23 février une installation de luminaires intitulée «Incandescence», signée Georges Mohasseb et Kareen Andraos. Le visiteur entre de plain-pied dans une atmosphère chaleureuse, toute en contrastes. Et se laisse imprégner, au fur et à mesure de son exploration, par les jeux de formes, de textures, de...