Grèves - Derniers préparatifs avant le débrayage à l’UL

Les ligues d’enseignants du secteur public ont passé en revue hier les derniers préparatifs avant leur grève générale d’avertissement demain et la manifestation qui l’accompagnera place du Musée, durant la séance du Conseil des ministres. Les enseignants, au nombre de 60 000 environ, réclament l’annulation des impôts indirects perçus sur leurs indemnités prévus dans le nouveau projet de budget, ainsi que la satisfaction d’une série de revendications salariales et professionnelles. Les contractuels de l’Éducation nationale se sont désolidarisés de leurs collègues, hier, en affirmant qu’ils ne se considèrent pas concernés par l’appel à la grève et soulignant que «la journée de jeudi (demain) sera une journée de classe ordinaire dans les écoles primaires et complémentaires». Les enseignants, auxquels se joindront les professeurs à plein temps de l’Université libanaise, tiendront cet après-midi une conférence de presse conjointe pour expliquer la portée et les motivations de leur journée de grève. De leur côté, les organisations estudiantines du Hezbollah, du Courant national libre (aouniste), du PSP, du Mouvement du peuple (Najah Wakim) et de la Jeunesse démocratique ont publié un communiqué conjoint dans lequel ils proclament leur appui au mouvement de grève. Le communiqué dénonce en particulier «le clientélisme politico-confessionnel» qui mine l’Université libanaise. Il souligne en outre que «des 145 milliards de livres que constitue le budget de l’Université libanaise», il ne subsiste que 14 % après déduction des traitements et salaires. «Or 14 % , répartis sur les 48 sections de l’Université libanaise, c’est bien peu et prive 70 000 étudiants des classes populaires de leur droit à recevoir un enseignement supérieur de qualité et démocratique, digne d’une université nationale», ajoute le communiqué, qui réclame l’augmentation du budget de l’UL.