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Actualités - CHRONOLOGIES

place de l’étoile - Le gouvernement prié de débloquer les dons arabes - L’information officielle ? « Beaucoup - de bruit pour rien », estime Berry

L’information officielle – et notamment la polémique autour du plan de redressement gouvernemental de Télé-Liban. La situation au Liban-Sud – les dons qui ne viennent toujours pas, le problème des mines et de l’uranium apprauvi... Les rapports entre les trois présidents, le budget, les relations-libano-syriennes... Voilà en gros les cinq dossiers soulevés par le président de la Chambre Nabih Berry au cours d’une conversation à bâtons rompus avec le syndicat des journalistes et son président Melhem Karam, hier, en son bureau place de l’Étoile. «Ce qui nous frappe aujourd’hui, c’est cette entente qui dure entre les trois présidents, et ça, ce n’est pas très normal : ça nous donne beaucoup moins de matière, nous journalistes...». L’ironie et la subtilité de Melhem Karam – évoquant avec Nabih Berry le (délicat) sujet du rapport de forces au sein des trois pôles du pouvoir – n’ont pas manqué de faire réagir le locataire de Aïn el-Tiné. «On se perd avec vous. Vous avez l’air de nous vouloir en désaccord, et si, justement, l’on se brouille, vous nous reprochez notre mésentente. Et si l’on est d’accord, vous dites que nous exagérons. Précisez ce que souhaite la presse, et nous agirons en conséquence, a-t-il ironisé. Il n’y a que du bon lorsque les trois pôles du pouvoir, sous la présidence du chef de l’État, s’entendent. C’est sur cette entente que se base l’État, comme les attentes des Libanais». Au sujet de la succession à la présidence du Conseil supérieur chiite, la position du chef du Parlement a été ferme et claire. «Vous dites que c’est ma décision qui ferait pencher la balance. Dans ce cas, j’ai une grande responsabilité. Et j’insiste encore : cette succession concerne l’ensemble de la communauté, et non une de ses fractions. Moi, je ne demande rien : qu’il y ait juste l’entente, le consensus, indispensable s’agissant d’un dossier comme celui-ci», a insisté le président de la Chambre. Et concernant les relations avec la Libye, il a rappelé sa seule et unique revendication : que la lumière soit faite sur la disparition de l’imam Moussa Sadr. Au sujet de la situation au Liban-Sud, Nabih Berry a d’abord vivement regretté que le nombre de résidents sudistes soit inférieur aujourd’hui à celui d’avant l’évacuation israélienne : «Le gouvernement doit impérativement soulever ce problème, y mettre un terme, établir une étude, sinon nous allons vers la catastrophe. Et à ceux qui évoquent le prétexte de l’insécurité, je leur réponds que l’ordre règne au Liban-Sud. Quant au rapport (du secrétaire général de l’Onu) Kofi Annan, j’estime qu’il faut l’appréhender objectivement : tout n’y est pas uniquement négatif ou seulement positif. Il faut que l’on tire profit des éléments positifs, et que l’on s’éloigne de tout ce qui est négatif pour atteindre le résultat voulu», a-t-il estimé. Et, faisant référence aux dons et aux aides promis par les pays arabes, Nabih Berry a indiqué qu’il avertira le gouvernement afin que ce dernier débloque les sommes accordées et que le Liban obtienne enfin ce qu’il mérite. «Tout le monde a été d’accord pour reconnaître qu’Israël a utilisé de l’uranium appauvri : il n’y a qu’à voir la proportion de cancers au Liban-Sud. Quant aux mines laissées par Israël, leur nombre s’élève à 130 000, dont 2 240 ont été désactivées. Il faut que le reste le soit dans les plus brefs délais», a-t-il déclaré. Fonctionnaires surnuméraires «Tout ce qui a tourné ces derniers jours autour de l’information officielle a été exagérément gonflé. Beaucoup de bruit pour rien, et cela ne reflète même pas la réalité», a estimé le président de la Chambre, qui a rappelé qu’il soutenait le plan de redressement proposé par le gouvernement. «Il sera utile au pays, d’autant plus que la convention collective de Télé-Liban dessert et les employés et l’entreprise», a-t-il expliqué. Au sujet des fonctionnaires surnuméraires, il a confirmé qu’«on a employé beaucoup plus qu’il ne le fallait, avec des salaires en dollar exorbitants. Ensuite, on vient prétendre que cet excédent correspond à une communauté bien précise. Cela est faux. Et s’il s’avérait que c’était vrai, après étude sérieuse, alors je serais le premier à le reconnaître. Mais je pense que c’est inexact», a répété le locataire de Aïn el-Tiné. Deux mots sur le budget 2001, élaboré par le Cabinet Hoss : Nabih Berry a rappelé que l’équipe Hariri l’a retiré pour une étude accélérée, mais pas hâtive, «afin qu’il remplisse ses objectifs», pour être ensuite soumis à la Chambre pour un examen approfondi. Notons enfin que le président de la Chambre s’est entretenu avec une délégation du Centre national de la recherche scientifique et a ensuite reçu, successivement, l’ambassadeur du Koweït, Mohammed el-Sallal, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, et l’ambassadeur du Liban à Washington, Farid Abboud.
L’information officielle – et notamment la polémique autour du plan de redressement gouvernemental de Télé-Liban. La situation au Liban-Sud – les dons qui ne viennent toujours pas, le problème des mines et de l’uranium apprauvi... Les rapports entre les trois présidents, le budget, les relations-libano-syriennes... Voilà en gros les cinq dossiers soulevés par le...