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Actualités - CHRONOLOGIES

TECHNO - DJ Jazzie B au cinéma Starco - Le retour des « soirées » : première

La scène Dance, tous genres confondus, se porte de mieux en mieux à Beyrouth (en attendant le reste du Liban, qui ne tardera pas à se faire entendre). Les «mixes» des jeunes DJ locaux commencent à gagner en qualité et la bonne nouvelle, c’est que cette observation vient de spécialistes du genre, qui en ont entendu d’autres et surtout qui ne se laissent pas impressionner par n’importe qui. En particulier par les Européens qu’on accueille, sous prétexte justement qu’ils viennent d’Europe, avec tapis rouge et encensoir. La soirée du samedi 27 janvier, organisée par Soundz au cinéma Starco, avait une Guest Star (invité d’honneur) dont le nom pèse lourd dans la balance des nuits londoniennes : DJ Jazzie B, alias Beresford Romeo, 37 ans, cofondateur du mythique «Soul II Soul» avec Daddae Harvey et le désormais très célèbre Nellee Hooper. Arrivée de Soundz Une initiative de Soundz, une nouvelle société de production d’événements, née avec la soirée organisée autour de Jazzie B. Son fondateur, Mohamed Khochen, est un baroudeur dans le métier. Un éternel adolescent aux cheveux blancs, approchant la cinquantaine, qui a fait ses armes en Europe. À son palmarès : Tina Turner et Eric Clapton pour ne citer qu’eux et, en 1987, la participation active à l’ouverture de La Cigale, à Paris. «Je suis revenu au Liban pour répondre à une demande urgente, explique-t-il en attendant, à l’entrée de la salle, l’arrivée de son invité. La jeune génération est en manque de soirées de ce genre. C’est pour eux et pour les autres que j’ai créé Soundz et me suis installé, pour un long moment, dans la salle de ce cinéma». Derbakeh et années 90 On l’aura compris : Soundz, pour une durée indéterminée, a investi cette espace de 1 000 m2 dans la ferme intention d’y produire des artistes tant internationaux que locaux. Pour le coup d’envoi, trois intervenants libanais ont «chauffé» le public avant l’arrivée de Jazzie B : DJ Hussein et DJ Jojo, réellement intéressants, ainsi que Hosni Zahredine, compagnon d’Ibrahim Jaber, avec une derbakeh frénétique et très efficace. C’est à minuit que le DJ londonien se met devant les platines et lance son Back to Life, le magnifique morceau qui a fait de Soul II Soul une des formations les plus intéressantes du début des années 90. La première demi-heure est un clin d’œil à cette belle période, suivie de morceaux nettement plus «technos», notamment un très beau mixe d’une version a capella de Back to Life. Histoire de sauce Mais, mais… Sans doute le DJ londonien n’était-il pas au meilleur de sa forme : le public libanais, connu pour sa timidité légendaire, n’a pas complètement répondu à l’appel. La sauce n’a pas assez pris, le «fun» attendu ne s’est pas vraiment réveillé et – oserait-on le dire ? – DJ Hussein, DJ Jojo et Hosni Zahredine ont eu un bien meilleur contact avec la salle. Mais cela n’a pas d’importance : nombreux sont ceux qui attendaient une équipe comme celle de Soundz (en passant, bravo à Peter Abdallah et à ses stroboscopes, devenus sa signature) pour non seulement inviter des artistes étranger, mais aussi promouvoir les talents du pays qui, encore une fois, ne manquent pas. Ceux qui étaient là, samedi soir, comme ceux qui ne sont pas venus attendent impatiemment la suite du programme du cinéma Starco, gardé jalousement secret.
La scène Dance, tous genres confondus, se porte de mieux en mieux à Beyrouth (en attendant le reste du Liban, qui ne tardera pas à se faire entendre). Les «mixes» des jeunes DJ locaux commencent à gagner en qualité et la bonne nouvelle, c’est que cette observation vient de spécialistes du genre, qui en ont entendu d’autres et surtout qui ne se laissent pas impressionner par...