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Actualités - CHRONOLOGIES

Sud - Deux combattants du FPLP-CG tués par des tirs israéliens près des fermes de Chebaa - Hariri opposé aux attaques palestiniennes contre Israël à partir du Liban

Le chef du gouvernement Rafic Hariri s’est déclaré hier opposé aux attaques palestiniennes contre Israël à partir du Liban, deux jours après la mort de deux combattants palestiniens au Liban-Sud par les tirs de l’armée israélienne. «Le Liban ne permettra pas aux Palestiniens de mener des attaques contre Israël à partir de son territoire et le gouvernement refuse catégoriquement de tels actes», a déclaré M. Hariri à la presse à son retour d’Oman. «Ce qui s’est passé est une grande erreur», a-t-il souligné, ajoutant que son gouvernement avait l’intention d’ouvrir une enquête afin de déterminer les circonstances de la présence des deux combattants au Liban-Sud. Les deux Palestiniens ont été tués vendredi par des tirs israéliens à partir des fermes de Chebaa, occupés par Israël depuis 1967 dans le secteur oriental du Liban-Sud, une région contrôlée par le Hezbollah, ont indiqué samedi des sources des services de sécurité libanais. Le Hezbollah a évacué samedi les corps des deux combattants, membres du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG, d’Ahmad Jibril), découverts par des chevriers libanais près du hameau de Bastara, ainsi qu’un troisième combattant, blessé par les tirs d’hélicoptères et de tanks israéliens. L’évacuation a eu lieu en présence d’officiers du contingent indien de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) venus sur les lieux recueillir des informations sur la découverte macabre. C’est la première fois depuis le retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud le 24 mai, que des combattants palestiniens sont tués dans ce secteur, où le Hezbollah avait capturé le 7 octobre trois militaires israéliens. Le FPLP-CG, basé à Damas, a reconnu dans un communiqué la mort de deux de ses hommes et affirmé qu’ils se trouvaient en «patrouille» dans un secteur adjacent aux fermes de Chebaa, occupées par Israël depuis 1967. L’armée israélienne a pour sa part affirmé avoir tué «au moins deux membres d’un groupe de terroristes qui avaient l’intention de commettre des attentats sur le territoire israélien». Vendredi après-midi, des hélicoptères et des canons israéliens installés dans les fermes de Chebaa ont tiré en direction du territoire libanais, blessant à la jambe un civil libanais. Les morts palestiniens étaient en treillis, armés de fusils-mitrailleurs Kalachnikov et portaient des sacs à dos remplis de munitions, selon les services de sécurité libanais. Selon des témoins, deux cartes d’identification portant une même photo mais deux noms différents ont été trouvées sur l’un des combattants, qui avait également un ordre de mission du FPLP-CG, daté du 23 janvier 2001, et autorisant son porteur à quitter le territoire syrien. L’armée israélienne, qui surveille la région de Chebaa avec des moyens sophistiqués, est apparemment intervenue après avoir repéré les mouvements du commando palestinien, ont indiqué les services de sécurité. Dans son communiqué, signé pour la première fois des «Brigades du retour», le FPLP-CG, violemment hostile aux accords de paix israélo-palestiniens d’Oslo (1993), «s’engage à poursuivre la lutte jusqu’à la libération et le retour en Palestine». «Quels que soient les sacrifices à consentir, nous ne permettrons pas l’exécution du complot fomenté pour liquider la cause palestinienne, en particulier notre droit historique au retour», souligne le texte. Il appelle «à mobiliser tous les efforts, à concentrer toutes les capacités et à verser le sang pour déjouer ce complot qui vise, non seulement le peuple palestinien, mais aussi le Liban, la Syrie et le reste de la région». Le FPLP-CG, qui dispose de plusieurs bases au Liban, entretient des relations étroites avec le Hezbollah. Ce dernier s’était engagé à libérer les fermes de Chebaa par la lutte armée, mais a cessé toute activité militaire dans ce secteur depuis un mois, après que Washington eut transmis à la Syrie des menaces israéliennes de représailles.
Le chef du gouvernement Rafic Hariri s’est déclaré hier opposé aux attaques palestiniennes contre Israël à partir du Liban, deux jours après la mort de deux combattants palestiniens au Liban-Sud par les tirs de l’armée israélienne. «Le Liban ne permettra pas aux Palestiniens de mener des attaques contre Israël à partir de son territoire et le gouvernement refuse...