Liban-UE - Prodi à Beyrouth les 10 et 11 février

De sources bien informées, on apprend que la prochaine visite à Beyrouth, les 10 et 11 février, du président de la Commission européenne, Romano Prodi, revêtira une importance particulière compte tenu de ses objectifs politiques et économiques. La visite de M. Prodi s’inscrira dans le cadre d’une tournée régionale, qui l’emmenera également en Syrie et en Jordanie. L’un des buts de cette visite sera de déterminer le climat politique dans la région et les derniers développements au niveau du processus de paix, notamment après la transition entre les Administrations Clinton et Bush aux États-Unis, et les résultats des élections israéliennes. Un autre objectif sera d’encourager le gouvernement libanais à remplir progressivement les conditions nécessaires pour signer un nouvel accord d’association entre le Liban et la Commission dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen. De mêmes sources, on apprend que la signature de l’accord n’aura pas lieu au cours de la visite, puisque les négociations entamées depuis 1995 déjà n’ont pas encore abouti. Toutefois, M. Prodi connaît les moindres détails du dossier et les difficultés sur lesquelles les négociations ont buté. Il convient de rappeler que le responsable des relations extérieures au sein de la Commission européenne, M. Chris Patten, avait affirmé au ministre de l’Économie, M. Bassel Fleyhane, lors de sa visite à Bruxelles les 10 et 11 courant : «Nous souhaitons que l’accord d’association soit signé au plus tard en juin». Toujours selon ces sources, le Liban projette de demander à la Commission européenne des aides financières pour le Liban-Sud en vue de consolider la stabilité politique et la sécurité sur tout le territoire libanais, condition essentielle pour hâter la signature de l’accord d’association. La visite de M. Prodi intervient au moment où le gouvernement entreprend plusieurs démarches pour relancer la croissance économique. L’ancien président du Conseil italien a déjà visité le Liban plusieurs fois, la première en 1958, et la seconde en tant que chef de l’Exécutif italien il y a environ six ans. Il s’agit de sa première visite en tant que président de la Commission de Bruxelles.