Nassib Lahoud : Le dialogue ne se fait pas - entre les personnes du même avis

«Il n’y a pas de risque de décrédibiliser quoi que ce soit. Cette réunion est un contact, il faut trouver un consensus. Voilà pourquoi ce déjeuner est utile», a déclaré le député du Metn Nassib Lahoud, dans une discussion avec L’Orient-Le Jour avant-hier samedi à Bteghrine. L’hétérogénéité de la liste d’invités ne vous a-t-elle pas heurté ? «Le dialogue ne se fait pas entre les personnes du même avis, vous savez… Il faut élargir l’assiette, essayer de trouver un maximum de cohérence». Quid de vos relations avec un autre grand pôle du Metn, l’ancien chef de l’État Amine Gemayel, présent comme vous à Bteghrine ? «Ça va, elles sont bonnes». Et l’absence d’Omar Karamé et de Nayla Moawad ? «C’est leur choix. Concernant le président Husseini, le choix des invités dépendait de Georges Haoui. Tout le monde connaît les relations très étroites qui me lient au président Husseini». Dans tous les cas, à en croire des sources bien informées à l’issue de la réunion, le député de Baabdate a quitté Bteghrine relativement satisfait, et cela pour trois raisons : «Cette réunion a permis de regrouper un nombre assez large de personnes dont les dénominateurs communs sont l’opposition à l’État et la volonté d’un rééquilibrage en profondeur des relations libano-syriennes. Elle incluait également des personnes considérées comme étant très proches de Damas alors qu’à l’ordre du jour figurait un appel au dialogue adressé à la Syrie. Enfin, sur le plan local, elle ne fait que consolider les résultats des élections d’août 2000 au Metn et le plébiscite populaire dont il a bénéficié».