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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Pneus usagés au lieu de fuel : Greenpeace s’insurge

La décision prise par un nombre de cimenteries du Liban-Nord de brûler des pneus usagés au lieu de fuel pour la création d’énergie, a été vivement critiquée hier par Greenpeace. L’organisation écologique internationale a considéré qu’il s’agissait là de «la pire forme d’incinération qui soit». Le dossier se trouve déjà au ministère de l’Environnement dont on attend toujours une décision dans cette affaire. Toutefois, la perspective d’une augmentation de la pollution dans une région déjà problématique (Chekka, au Liban-Nord, où se trouvent cinq cimenteries), ravive déjà les craintes des habitants. «Ce n’est pas une solution au problème des déchets dangereux, comme veulent nous le faire croire les défenseurs de telles pratiques», lit-on dans un communiqué de Greenpeace. «Le seul intérêt pour eux est d’économiser le prix du fuel. Ce qu’on a omis de dire au grand public, c’est que l’incinération de pneus ne réduit pas les risques liés à la combustion de déchets dangereux. Si les autorités ne s’opposent pas à ces méthodes, c’est qu’ils légalisent les dangers sur la santé des résidents du Liban-Nord». Le communiqué poursuit : «Selon l’Agence de protection de l’environnement (EPA) des États-Unis, les cimenteries qui brûlent des déchets dangereux émettent de la dioxine à des proportions de quatre-vingts fois plus importantes que celles qui incinèrent du fuel. Toujours selon l’EPA et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la dioxine est cancérigène pour l’homme. Cette matière a été liée à un vaste panel de problèmes de santé, y compris des perturbations hormonales et des malformations congénitales chez les bébés». Greenpeace ajoute que des méthodes sûres de recyclage des pneus usagés existent et qu’elles contribuent à résoudre les problèmes des déchets, à faire des économies et à créer des emplois. Entre autres, le caoutchouc des pneus peut être transformé et réutilisé, il pourrait servir à la fabrication d’asphalte ou dans le domaine du génie civil. «La sincérité de l’engagement libanais, lors de la réunion internationale de Johannesburg en décembre 2000, pour interdire tous les polluants organiques persistants, la dioxine incluse, ne peut qu’être mise en doute quand la production de telles matières se poursuit avec l’introduction de nouveaux incinérateurs», a considéré Zeina al-Hajj, porte-parole de Greenpeace au Liban. Rappelons que l’organisation écologique internationale tente de promouvoir une gestion intégrée des déchets qui implique la réduction à la source, la réutilisation et le recyclage.
La décision prise par un nombre de cimenteries du Liban-Nord de brûler des pneus usagés au lieu de fuel pour la création d’énergie, a été vivement critiquée hier par Greenpeace. L’organisation écologique internationale a considéré qu’il s’agissait là de «la pire forme d’incinération qui soit». Le dossier se trouve déjà au ministère de l’Environnement dont...