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Actualités - CHRONOLOGIES

Triste ou cocasse, la passation des pouvoirs à travers l’histoire

Si la passation des pouvoirs présidentiels aux États-Unis est en général réglée comme du papier à musique, elle est aussi parfois l’occasion de situations tristes ou cocasses, soigneusement consignées dans les livres d’histoire. En 1829, le président Andrew Jackson, élu au terme d’une intense bataille électorale, avait ainsi eu le souci d’ouvrir la fête d’investiture à la Maison-Blanche aux «gens ordinaires». Mal lui en prit. Des milliers de supporters indisciplinés envahirent la demeure présidentielle, cassèrent la vaisselle en porcelaine et les verres en cristal, décrochèrent des rideaux, causant pour des milliers de dollars de dégâts. Et lui passa la nuit à l’hôtel. En 1841, William Henry Harrison prononça sous une tempête de neige un discours d’investiture de plus d’une heure et demie. Il n’avait ni manteau ni chapeau, et ouvrit ensuite la parade, chevauchant fièrement un cheval blanc. Un mois après, il était mort d’une pneumonie. En 1849, Zachary Taylor reporta d’un jour sa prise de fonctions, qui serait tombée un dimanche. Pendant 24 heures, le pays n’eut techniquement pas de président. Et quand il se présenta pour prêter serment, il était si mal habillé que certains spectateurs le sifflèrent en lui demandant de descendre de l’estrade. Douze ans plus tard, Abraham Lincoln montra plus d’entrain lors de sa première parade présidentielle, n’hésitant pas à aller embrasser 34 jeunes filles qui défilaient sur un char pour représenter les 34 États de l’époque. Sa deuxième cérémonie d’investiture eut moins de panache : le vice-président Andrew Johnson était tellement saoul qu’il harangua la foule de manière parfaitement incompréhensible. La deuxième prise de fonctions d’Ulysse Grant, en 1873, est aussi restée dans l’histoire, pour son temps sibérien : il faisait si froid que certains militaires de la parade s’évanouirent. Et au bal organisé sous une tente non chauffée, champagne et dindes rôties gelèrent. Des centaines de canaris, censés apporter une touche d’élégance à la soirée moururent de froid, tombant sur des convives emmitouflés occupés à couper les dindes... à la hachette.
Si la passation des pouvoirs présidentiels aux États-Unis est en général réglée comme du papier à musique, elle est aussi parfois l’occasion de situations tristes ou cocasses, soigneusement consignées dans les livres d’histoire. En 1829, le président Andrew Jackson, élu au terme d’une intense bataille électorale, avait ainsi eu le souci d’ouvrir la fête d’investiture à la...