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Actualités - CHRONOLOGIES

Réconciliation - La libération de Geagea n’est pas pour demain - Lahoud : Les avis divergent encore sur l’amnistie

Il est clair qu’une loi sur l’amnistie générale ne fait pas encore l’unanimité dans le pays, et la libération de Samir Geagea n’est donc pas pour demain. C’est en tout cas ce qui ressort des propos que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a tenus hier au président du syndicat des journalistes Melhem Karam. Celui-ci a communiqué au président de la République le message que lui avait remis M. Geagea lorsqu’il l’avait visité en prison au début de l’année, message dans lequel l’ancien chef des Forces libanaises demande au président de la République d’œuvrer en vue de l’élaboration d’une proposition de loi sur une amnistie générale conforme au texte et à l’esprit de l’accord de Taëf. Or, le général Lahoud estime dans ce cadre que «les avis divergent encore sur la question qui nécessite une entente nationale». Selon lui, l’amnistie doit être donc «le résultat d’un règlement national qui ne prend pas seulement en considération les personnes». Sur un autre plan, le chef de l’État s’est félicité du fait que «la France est disposée à nous aider sans conditions préalables». En matière de politique étrangère, il fonde aussi des espoirs sur la nouvelle Administration américaine qui, selon lui, «devrait adopter une attitude plus impartiale à l’égard du dossier régional, d’autant plus que c’est l’ancien président George Bush et le Parti républicain qui ont initié le processus de paix issu de la conférence de Madrid». Le général Lahoud est ainsi persuadé que l’Administration actuelle «n’exclura pas le Liban et la Syrie d’un règlement régional, contrairement à l’ancienne Administration». Sur le plan intérieur, le président de la République est confiant dans l’avenir et prévoit des jours meilleurs pour les Libanais. M. Karam a indiqué que ces prévisions n’étaient pas «d’ordre sentimental» mais qu’elles se basaient sur « des données concrètes», a-t-il ajouté avant de poursuivre : «Des propos du président Lahoud, j’ai déduit aussi que l’État est prêt à faire face à tous les développements possibles grâce au climat de solidarité qui prévaut au sein du pouvoir». Le chef de l’État résume comme suit ses priorités actuelles : «Le refus de l’implantation des réfugiés palestiniens, l’achèvement de la libération du territoire et la conclusion d’une paix juste, globale et permanente». Mais il insiste aussi sur une amélioration de la situation sociale et économique du pays. «À son avis, précise M. Karam, la priorité va donc à l’homme libanais, à son confort et à sa liberté totale». Le président Lahoud a reçu par la suite une délégation d’émigrés libanais au Venezuela formée de MM. Édmond et Sarkis Abchi, de Pierre Bou Jaber et de Toufic Moawad. Ces derniers ont informé le chef de l’État de la fondation d’une société d’investissements au Liban qui prévoit d’exécuter un certain nombre de grands projets dans le pays. Entre autres : un complexe touristique à Damour – le premier du genre au Moyen-Orient – qui s’étendra sur 200 000 m2. Le coût de ce projet serait environ de 40 millions de dollars, et devrait créer, selon ses promoteurs, un nombre considérable d’emplois. Notons que M. Edmond Abchi est le président du groupe bancaire vénézuélien Caroni. Le président de la République s’est également entretenu avec l’ancien vice-Premier ministre Michel Murr, avec qui il a effectué un tour d’horizon des développements sur la scène locale. Enfin, il s’est enquis des préparatifs en cours en prévision du sommet de la francophonie qui aura lieu en octobre à Beyrouth auprès du ministre de la Culture Ghassan Salamé.
Il est clair qu’une loi sur l’amnistie générale ne fait pas encore l’unanimité dans le pays, et la libération de Samir Geagea n’est donc pas pour demain. C’est en tout cas ce qui ressort des propos que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a tenus hier au président du syndicat des journalistes Melhem Karam. Celui-ci a communiqué au président de la...