Partis - Appui nuancé du Amid du BN - au chef de l’État -

Le Amid du Bloc national, M. Carlos Eddé, a appuyé la position du chef de l’État le général Émile Lahoud qui, devant l’émissaire français Yves Aubin de la Messuzière, chef du département Afrique du Nord-Moyen-Orient au Quai d’Orsay, a insisté sur la nécessité d’appliquer la résolution 194 du 11 décembre 1948 et de reconnaître aux réfugiés palestiniens le droit au retour. Pour M. Eddé, le président Lahoud a également toutes les raisons du monde de refuser tout règlement de la crise régionale qui se solderait par une implantation des Palestiniens au Liban. Toutefois, le chef du Bloc national a affirmé être en désaccord avec le chef de l’État, quand ce dernier affirme que «l’armée syrienne quittera le Liban spontanément, avec la fin du conflit israélo-palestinien (…) et la restitution du Golan à la Syrie». Et de rappeler que dans une récente déclaration (cf. an-Nahar du 19 janvier 2001), Ariel Sharon, candidat du Likoud au poste de Premier ministre, a affirmé qu’il refuse à l’avance la reprise des pourparlers avec la Syrie au sujet d’un retrait du Golan, au cas où il serait élu aux élections du 6 février prochain. De ce fait, et afin de hâter le rétablissement de sa souveraineté sur la totalité de son sol national, le chef de l’État devrait, selon M. Eddé, entreprendre une tournée des capitales arabes et des principales capitales occidentales. Il devrait également chercher à rencontrer rapidment le nouveau président américain, et se diriger vers le Palais de verre, afin d’expliciter la position du Liban et de réclamer l’adoption d’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité, qui prévoirait le renforcement des prérogatives de la force d’interposition de l’Onu, y compris l’usage des pouvoirs prévus au chapitre 7 de la Charte de l’organisation internationale, et l’application de l’accord d’armistice de 1949. Enfin, M. Carlos Eddé a souhaité que, huit mois après le retrait d’Israël du Liban, le président du Conseil Rafic Hariri et son gouvernement parviennent à relancer l’économie et à assurer un retour à la prospérité dans le pays. «Je ne vois pas qui peut le remplacer, s’il échoue dans sa mission».