Depuis sa création en 1912, la Fondation suisse Pro juventute se consacre aux enfants, aux jeunes et aux familles de nationalité suisse. Elle met tout en œuvre pour que les droits des enfants et des jeunes soient appliqués dans cette nouvelle société. Cette fondation suisse s’autofinance à 95 % et consacre son budget à des projets nationaux de prévention et de sensibilisation, d’éducation et d’aménagement des loisirs ainsi que d’assistance aux enfants et aux familles défavorisés. La Poste suisse rend hommage à cette association en lui consacrant quatre timbres-poste sur son vaste champ d’activité que vous pourrez découvrir sur le site www.projuventute.ch Thème : «Encadrement socio-pédagogique» Timbre «père Noël sur traîneau» 70+35 F.S. Quand ils se sentent dépassés ou qu’ils traversent des passages difficiles, les parents suisses ont la possibilité de bénéficier à domicile d’un solide soutien avec l’encadrement socio-pédagogique aux familles prévu pour les questions et les problèmes d’éducation ainsi que la gestion de la vie quotidienne. Une assistante sociale rend visite à la famille à raison d’une fois par semaine durant quelques heures, aussi longtemps que la famille le souhaite et que la situation l’exige. L’expérience réalisée montre que ce soutien s’avère concluant lorsqu’on laisse à la famille une autonomie par rapport à ses propres ressources. Même si l’objectif visé est de préserver autant que possible la structure familiale, l’offre ne doit pas se substituer à d’autres mesures telles qu’un placement extrafamilial. Cet encadrement socio-pédagogique s’avère aujourd’hui un élément indispensable dans le domaine des prestations ambulatoires. 34 accompagnatrices familiales de Pro juventute encadrent actuellement plus de 200 familles dans six régions en Suisse alémanique. Thème : «La solidarité» Timbre «Bavardages d’enfants» 70+35 F.S. La solidarité, c’est notamment de partager la vie en famille, c’est d’accepter un mode de vie différent du sien ou encore parfois de renoncer à son confort et à sa liberté. C’est sur ce principe que reposent les stages sociaux de Pro juventute proposés à des jeunes Suisses de 17 ans et plus. La solidarité c’est aussi lorsque des personnes d’un certain âge et en forme mettent à la disposition de ceux qui sont dans le besoin leur expérience, leur temps et leur énergie. Ou encore, lorsque des jeunes proposent pour un certain temps et moyennant une faible rémunération, leur aide à une famille qui ne peut plus faire face seule à sa situation, quand par exemple la mère tombe gravement malade ou bien est épuisée, quand un enfant handicapé a besoin de soins particuliers ou quand la charge de travail est supérieure aux capacités de la famille. Thème : «Aide aux jeunes» Timbre intitulé : «P’tit Albert» 90+45 F.S. Une ligne d’aide assurée par des professionnels est proposée aux enfants et aux jeunes Suisses. Pour la joindre, il suffit de composer le 147, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans toute la Suisse. Ouverte à tous les problèmes, cette ligne d’aide recueille le plus fréquemment des appels concernant les sujets suivants : l’amitié, l’amour, la sexualité, la santé, la violence, la dépendance et les drogues. Un appel coûte 20 centimes, quelle que soit sa durée. Le numéro 147 est financé par l’association Hel-o-Fon, Pro juventute étant chargée de sa gestion, de son organisation et de son exploitation. Ce numéro de téléphone a une mission de prévention active et constitue une prestation au service de la protection de l’enfance, comblant ainsi un énorme vide dans le tissu social suisse. Pour de plus amples informations, consultez le site www.147.ch Thème : «30 ans de messages» Timbre «Enfants et la luge» 90+45 F.S. Les messages aux parents de Pro juventute accompagnent depuis 30 ans les parents d’un premier enfant dans leur quotidien. Durant six ans, ces messages délivrent des informations sur le développement, les soins et l’éducation de l’enfant. Leurs principaux atouts : ils sont envoyés à intervalles réguliers et leurs informations correspondent au stade de développement de l’enfant. Les trois premières années de vie de l’enfant, leur parution est mensuelle, puis elle devient trimestrielle. «Ces messages procurent aux parents un sentiment de sécurité et de confiance en soi et leur transmettent un savoir, des conditions essentielles pour la gestion des problèmes d’éducation», indique le professeur Remo Largo, pédiatre et chef de service croissance et développement de l’hôpital de l’Enfance de Zurich. Plus de 50000 messages aux parents sont distribués chaque année dans toute la Suisse. Lorsque l’on réussit à trouver un terrain d’entente et que l’on fait preuve de tolérance, tout le monde doit pouvoir en profiter. «Le p’tit Albert», d’Albert Manser Des dessins du livre pour enfants P’tit Albert, édité par Pro juventute et dont l’auteur est le célèbre peintre Albert Manser, ornent les timbres-poste «pro juventute 2000». Vieille de 88 ans, l’histoire de cette thématique pour la jeunesse englobe un nombre impressionnant de sujets qui vont des écussons, des cantons aux animaux en passant par les plantes, mais ne traite que rarement des motifs propres à l’enfance. Les années 80 ont vu pour la première fois apparaître sur les timbres-poste suisses des personnages d’histoires enfantines tels que Heidi, Pinocchio ou Nicolo. L’artiste appenzellois Albert Manser, concepteur de la série de timbres Pro juventute de cette année, a signé des enveloppes premier jour d’émission de son ouvrage. L’ambassadeur d’Appenzell Albert Manser est né en 1937 à Appenzell. Ce fils d’agriculteur a eu très tôt le goût du dessin. Ses thèmes, il les trouvait dans son entourage : fermes, animaux, paysages, etc. Après l’école primaire et le collège chez les capucins, il décide de devenir peintre. Finalement, il opte pour un métier lui assurant un revenu stable et suit une formation de pâtissier-confiseur à St-Gall. Il s’avère satisfait de son choix puisqu’il a la possibilité d’orner ses préparations de décors minutieux et remporte plusieurs concours. Le responsable en chef de la pâtisseries-confiserie, collectionneur passionné de timbres, l’encourage à se lancer dans la peinture naïve de paysages ruraux. L’encouragement finit par porter ses fruits. En 1962, Albert Manser épouse Gertrud Schälli, originaire de St-Gall. Deux ans plus tard, le couple s’installe à Appenzell. Le jeune Manser expose ça et là des tableaux qu’il a peint durant son temps libre. La galerie Ida Niggli le remarque et l’encourage à faire de la peinture un métier. Mais les Manser ont déjà deux fils qui seront bientôt suivis d’un troisième enfant. Albert Manser sait pouvoir retrouver facilement une place de pâtissier-confiseur si la peinture ne suffisait pas à faire vivre sa famille. Nous sommes alors en 1967 et le succès fut considérable. Albert Manser devient un peintre célèbre reconnu sur la scène internationale. La production d’Albert Manser est d’environ trente tableaux par an. Chaque année, il prend part à une exposition tout au plus, en Suisse comme à l’étranger : Amriswill, New York, Paris. À Caracas, sa femme et lui ont été invités chez quelques collectionneurs dans de «somptueuses demeures», raconte-t-il admiratif. Lors des expositions, il apparaît vêtu d’un costume sombre et d’une chemise que portent les agriculteurs d’Appenzell ; sa femme, elle, revêt une tenue folklorique. «Nous sommes en quelque sorte des ambassadeurs de la Suisse», précisent-ils.