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Actualités - CHRONOLOGIES

DANSE - Khanito se produira au Gefinor Rotana Hotel le 24 janvier à 20 heures - Les bienfaits du mambo, de la valse et du cha-cha-cha

S’il avait pu vivre à une autre époque, Khanito (abréviation de KHAtchig NIcoli TOrkomian) aurait choisi les années 30, celles, selon lui, de la tolérance, de l’élégance et du savoir-vivre. Ce danseur professionnel, né en 1960, croit à la réincarnation : «Je vis dans mon monde, celui que j’ai créé de toutes pièces», affirme-t-il, et rien qu’en regardant ses vêtements et son visage, on reconnaît chez lui certains traits de Clarke Gable : même petite moustache droite, même gilet à boutons et à motifs géométriques, et même cigare (ni trop gros ni trop petit). Rien ne prédestinait le jeune homme de 17 ans qu’il était en 1977, à son arrivée à Lyon, à la danse : «Je peignais et j’apprenais la guitare flamenco, raconte-t-il. Je dansais pour m’amuser». Mais le passe-temps est une révélation : Khanito apprend à une vitesse époustouflante. Il est doué. Il complète son enseignement à Paris et rentre à Beyrouth : «J’ai vendu, à contrecœur, ma voiture de 1949 pour ouvrir ma première école», se souvient-il en souriant. Danseur et observateur Autant que danseur, Khanito est observateur. «Après plus de 20 ans d’expérience dans les relations avec les élèves, je suis capable de décerner leurs faiblesses, assure-t-il. Dans le seul but de les aider à les résoudre par la danse». Sa devise ? «To Live Is to Dance, to Dance Is to Live». Voilà pourquoi ce professeur, membre de jurys internationaux, capable d’exécuter à la perfection toutes les «Latin Dances», les danses de salon, sans compter les claquettes et la danse grecque, plaide pour une bonne cause, lui semble-t-il. «Cette activité permet de se découvrir soi-même, assure-t-il. J’ai appris aux femmes à utiliser leur féminité, et aux hommes leur virilité». Sa vie professionnelle, même si elle est axée autour des années 30, il la doit sans doute à sa vie familiale. En effet, son père était lui-même un excellent danseur. «Il faisait régulièrement danser ma mère, et c’est de lui que j’ai compris que le respect mutuel dans un couple se faisait aussi de cette manière». C’est donc avec sa femme, formée à la danse classique, qu’il a mis au point une nouvelle chorégraphie, un trait d’union entre la tradition et la nouveauté. Sérénité Khanito affiche une étonnante sérénité, qu’il explique simplement : «On ne doit garder de sa vie que le meilleur, et se dire que l’amour, la chance peuvent revenir autant de fois qu’on le désire. C’est en perdant brutalement mon père et en découvrant, alors que je faisais rouvrir son cercueil deux ans plus tard pour lui en offrir un plus décent, l’état dans lequel il était, que j’ai réalisé qu’on partait avec rien». Il évoque aussi un terrible accident auquel il a, avec son fils, réchappé par miracle : «C’est en s’aimant soi-même, en soignant son corps et son esprit, qu’on reste en vie : il ne faut jamais avoir peur, et avoir toujours confiance en soi». Ce ne sont pas ses élèves qui diraient le contraire : ils sont à peu près 300 par an à suivre les instructions de Khanito, à découvrir, bien au-delà de la danse, leur corps, leur équilibre, leur force. Quant au professeur, il sera en spectacle le 24 janvier, à 20 heures. À ne pas rater.
S’il avait pu vivre à une autre époque, Khanito (abréviation de KHAtchig NIcoli TOrkomian) aurait choisi les années 30, celles, selon lui, de la tolérance, de l’élégance et du savoir-vivre. Ce danseur professionnel, né en 1960, croit à la réincarnation : «Je vis dans mon monde, celui que j’ai créé de toutes pièces», affirme-t-il, et rien qu’en regardant ses...