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Les derniers chiffres d’inflation permettront à la Fed de baisser ses taux
le 18 janvier 2001 à 00h00
La Banque centrale américaine, la Fed, va pouvoir encore baisser ses taux, l’inflation restant contenue dans le pays même si les prix à la consommation ont affiché en 2000 leur plus forte progression depuis 1990, estiment de nombreux analystes. «L’inflation ne devrait pas être un facteur dans la décision de la Fed», juge Gerald Cohen, économiste de Merrill Lynch. «Il n’y a pas assez de pressions inflationnistes pour empêcher la Fed de faire ce qu’il faut pour éviter que l’économie ne sombre dans la récession», a renchéri Joel Naroff, un économiste indépendant. Ni le marché boursier, ni les économistes, ni même le marché obligataire, pourtant hyper sensible à tout dérapage des prix qui grignote ses profits, n’ont regardé la statistique annuelle et se sont précipités sur les données mensuelles. Elles laissent surtout apparaître une hausse de seulement 0,1 % des prix à la consommation, si on nettoie les statistiques des éléments les plus volatils comme le prix de l’énergie ou des produits alimentaires. C’est mieux que ce qui était attendu, et ce chiffre est surveillé comme le lait sur le feu par Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale considéré comme l’un des artisans du miracle économique qu’ont connu les États-Unis depuis près de 10 ans. De plus, la hausse des prix à la consommation pris dans leur ensemble a été de 0,2 % en décembre si on les compare au mois précédent, un résultat conforme aux attentes des analystes. Les marchés espèrent maintenant que la Fed va baisser encore une fois ses taux d’un demi-point lors de sa réunion des 30 et 31 janvier. «Ces chiffres viennent soutenir notre opinion que la Fed devrait baisser ses taux de 0,5 point lors de sa réunion du 31 janvier, sans aucune inquiétude pour l’inflation», a souligné Gerald Cohen, qui voit l’indice de base en hausse de 2 % sur cette année. Tout le monde n’est pas aussi optimiste sur le dosage mais les économistes sont convaincus que la Fed administrera une nouvelle dose de vitamines à l’économie en baissant d’au moins un quart de point son taux d’intérêt directeur. La Banque centrale la plus puissante du monde avait déjà pris tout le monde par surprise en décidant d’une réduction de 0,5 point de son principal taux directeur le 3 janvier. Le relâchement du loyer de l’argent, décidé pour la première fois entre deux réunions depuis la crise financière mondiale de l’automne 1998, a été justifié par le fait que le ralentissement de l’économie américaine était désormais considéré comme plus dangereux pour la croissance à long terme que l’inflation. Ce sentiment de la Fed a été confirmé encore une fois, si besoin était, par une enquête publiée mercredi par la National Association for Business Economics qui montre que la demande américaine et les bénéfices des entreprises ont nettement chuté au quatrième trimestre 2000. La NABE juge toutefois que l’économie devrait continuer à croître au cours du premier semestre 2001. La lutte contre l’inflation, ou du moins son maintien à un niveau acceptable, est au cœur de l’action des grandes Banques centrales du monde qui y voient la condition indispensable à une croissance économique durable. La hausse de 3,4 % de l’indice des prix à la consommation pour l’ensemble de 2000 est la plus forte enregistrée depuis 1990. Celle de 2,6 % de l’indice de base est la plus forte depuis 1996. Les coûts de l’énergie ont augmenté de 14,2 % l’année dernière, leur plus forte hausse depuis 1990.
La Banque centrale américaine, la Fed, va pouvoir encore baisser ses taux, l’inflation restant contenue dans le pays même si les prix à la consommation ont affiché en 2000 leur plus forte progression depuis 1990, estiment de nombreux analystes. «L’inflation ne devrait pas être un facteur dans la décision de la Fed», juge Gerald Cohen, économiste de Merrill Lynch. «Il n’y a pas...
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