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Actualités - CHRONOLOGIES

Beyrouth relance sa plainte - contre Israël

Dans le cadre des efforts diplomatiques du Liban pour récupérer le secteur des fermes de Chebaa, occupé par Israël depuis 1967, et obtenir la libération des dix-neuf prisonniers libanais détenus dans les prisons israéliennes, le gouvernement s’apprête à relancer prochainement ses préparatifs de plainte contre l’État hébreu auprès de la Cour internationale de justice de La Haye (CIJ), indique-t-on de sources bien informées. Cette plainte, qui avait commencé à être préparée sous le précédent gouvernement, vise à contraindre Israël à verser des indemnités au Liban à titre de réparation pour les séquelles des 22 ans d’occupation du Liban-Sud. Selon les mêmes sources, la décision du Cabinet Hariri de relancer ce dossier, qui avait été confié à un spécialiste du droit international, l’avocat Michel Tuéni, est intervenue après que Me Tuéni eut rassemblé un certain nombre d’éléments nouveaux de nature à aider le Liban dans cette affaire. L’avocat a en effet mis les responsables, ainsi que le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Beyrouth Michel Lyan, au courant de ces éléments, parmi lesquels une recommandation du bureau permanent de l’Union des avocats arabes, adoptée lors de la deuxième session de cette Union, tenue à Casablanca en novembre dernier. Ce texte prévoit la formation d’une équipe de travail arabe commune, composée de représentants gouvernementaux, délégués par les ministères des Affaires étrangères, de la Justice et de la Défense, et d’autres venant d’organisations non gouvernementales. Cette équipe, qui devra agir sous le parapluie de la Ligue arabe, aura pour mission de travailler à la constitution d’un groupe de pression international ayant pour objectif de mettre en place un tribunal international pour juger les criminels de guerre israéliens. Le Liban compte d’ailleurs inscrire la question de l’usage par Israël d’armes de destruction massive au Liban à l’ordre du jour de la troisième session du l’Union des avocats arabes, dont la tenue est prévue à Beyrouth le 20 mars prochain. Enfin, on indique, toujours de mêmes sources, que la plainte libanaise à la Cour de La Haye comporterait une mention sur le refus d’Israël de fournir aux Nations unies des plans localisant les quelque 130 000 mines laissées par l’État hébreu sur le territoire libanais après le retrait de l’armée israélienne, en mai dernier. Il convient de rappeler que des juristes de renom, parmi lesquels Me Edmond Naïm, avaient mis en doute la possibilité pour le Liban de présenter sa plainte auprès de la Cour de La Haye, la procédure en vigueur devant cette juridiction nécessitant à tout le moins la reconnaissance au préalable de l’État d’Israël par le Liban.
Dans le cadre des efforts diplomatiques du Liban pour récupérer le secteur des fermes de Chebaa, occupé par Israël depuis 1967, et obtenir la libération des dix-neuf prisonniers libanais détenus dans les prisons israéliennes, le gouvernement s’apprête à relancer prochainement ses préparatifs de plainte contre l’État hébreu auprès de la Cour internationale de justice de...