Les 3D

Un comédien. Un plateau de théâtre. Un auteur et ses mots. Un spectateur. La relation entre eux est simple, si simple, le carré est parfait : par le biais du plateau de théâtre, le comédien fait partager, au spectateur, les mots de l’auteur, les images, les passions qu’il a rêvés. Le comédien est un passeur. Un journaliste. Un organe de presse. Un homme politique et ses mots. Un lecteur. La relation entre eux est simple, si simple, le carré est parfait : par le biais de l’organe de presse, le journaliste informe le lecteur des dernières prises de position, des décisions, des commentaires qui forment l’essentiel du métier d’homme politique. Tous les hommes politiques, sans exception. Le journaliste est un passeur. Une différence – mais de taille : pour un journaliste, informer, analyser, transmettre, c’est un droit – certes pas toujours, pas partout respecté. C’est surtout un devoir. Et puis ça tombe sous le sens, un quotidien d’information informe. Tout bêtement. Autre chose aussi qui tombe sous le sens : on ne va pas demander à un homme politique d’aller déclamer ses laïus, mégaphone en main, dans les rues de son pays, on ne va pas lui demander de les imprimer sur feuillet A4 pour les distribuer à la sortie des bureaux, des restos, des châteaux. Les 3D : le Droit et le Devoir d’informer, pour qu’au Liban le mot Démocratie ait encore un minimum de sens.