Ferzli : Les divergences d’opinion ne justifient - pas l’annulation d’un Conseil des ministres

Le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, a vivement dénoncé la décision d’annuler le Conseil des ministres de mercredi dernier en raison des critiques formulées par le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, à l’égard du président Émile Lahoud. Au cours d’une conférence de presse tenue au siège du Parlement, M. Ferzli a mis l’accent sur la nécessité de faire prévaloir le dialogue en cas de divergence d’opinion entre les responsables politiques. Commentant sur ce plan les dernières attaques de M. Joumblatt contre le président Lahoud et l’annulation de la séance du Conseil des ministres, le vice-président de la Chambre a déclaré : «Il est naturel, lorsqu’on exprime un point de vue, que cette prise de position suscite des réactions positives et négatives. Mais à mon avis, le dialogue devrait prévaloir car nous sommes dans un pays démocratique». Et M. Ferzli d’ajouter : «Nous devons préserver ce climat démocratique afin de pouvoir régler par le dialogue tous les problèmes en suspens. Il n’est pas concevable, entre nous, Libanais, que chaque prise de position provoque une réaction en flèche de la part de ceux qui ne partagent pas le même point de vue. Dans un pays démocratique, le dialogue doit permettre à tous ceux qui n’ont pas la même opinion d’exprimer librement leur point de vue». Le vice-président de la Chambre a, d’autre part, souligné qu’il existe des problèmes et des dossiers en suspens «qui doivent être discutés en profondeur entre toutes les fractions politiques locales». Et d’ajouter : «Il n’est pas nécessaire d’annuler une réunion du Conseil des ministres en raison d’une déclaration par-ci ou d’une prise de position par-là». Sur un tout autre plan, M. Ferzli a mis en garde contre les graves retombées de la pollution qui se manifeste dans la région de la Békaa-Ouest et de Rachaya, plus particulièrement à Machghara où de nombreux cas d’hépatite ont été signalés ces derniers jours en raison des mauvaises conditions d’hygiène. Le vice-président de la Chambre a invité à ce propos le gouvernement à proclamer «l’état d’urgence» dans le domaine de l’environnement à Rachaya et dans la Békaa-Ouest. M. Ferzli a réclamé la mise en application du projet en rapport avec l’environnement dont est saisi le Conseil du développement et de reconstruction.