CONDOLÉANCES - Des messages du monde entier affluent - L’hommage des chefs d’État à Charles Hélou

Les messages de sympathie et les hommages posthumes suite au décès de l’ancien chef de l’État Charles Hélou continuent à affluer à la présidence de la République au palais de Baabda. Le président de la République le général Émile Lahoud a reçu hier des messages de la part de ses homologues français Jacques Chirac, algérien Abdel-Aziz Bouteflika et soudanais Omar Hassan Ahmad al-Bachir. «C’est avec une grande tristesse que j’apprends le décès du président Charles Hélou. Sa disparition est une grande perte pour les amis du Liban comme pour l’ensemble de la communauté francophone», a notamment écrit M. Chirac dans son message à son homologue libanais. Rappelant les qualités du défunt, le président Chirac a qualifié le président Hélou de «grand serviteur de son pays qui a porté haut la dignité et les valeurs du peuple libanais». Il a ajouté : «Homme de culture et de conviction, il a joué un rôle pionnier dans la création des institutions de la francophonie qu’il a marquées de son humanisme, de son ouverture d’esprit et de sa générosité». M. Chirac a rappelé dans son message «la joie d’avoir revu le défunt une dernière fois lors de sa visite au Liban, en mai 1998». «Ce jour-là, a-t-il rappelé, le président défunt avait alors tenu, en dépit de son état de santé, à participer à la cérémonie officielle de réouverture de la Résidence des pins». M. Chirac a enfin qualifié M. Hélou d’«ami de la France» affirmant que «son absence endeuillera le sommet de la Francophonie que le Liban accueillera en octobre prochain». «C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotion que j’ai reçu la nouvelle du décès du président Charles Hélou, le dernier des grands de sa génération qui ont fait la gloire du Liban, qui y ont fait régner la paix et l’entente et qui ont assis les bases de la liberté et de la démocratie». Rappelant les qualités du défunt, M. Bouteflika a parlé des liens de Charles Hélou avec le «parti destourien qui a lutté pour que le Liban acquiert son indépendance», du «Saint-Siège qui n’oubliera pas le premier ambassadeur du Liban accrédité auprès de lui, qui a brillé par sa convivialité, son savoir-vivre et sa diplomatie», des «gens de la presse, au Liban et dans les pays arabes qui se rappellent le style élégant et racé du défunt» et en fin de «l’ensemble des Libanais qui ont profité durant sa présidence de la paix et de la quiétude». Le président soudanais a pour sa part qualifié le défunt de «grand homme d’État qui a consacré sa vie à la justice et à la consolidation de l’unité de son pays». Le président Lahoud devait encore recevoir des télégrammes de condoléances de la part du roi Abdallah II de Jordanie, de la part du président des Émirats arabes unis cheikh Zayed Ben Sultan al-Nahyan ainsi que de la part de son vice-président, président du Conseil et gouverneur de l’émirat de Dubaï, cheikh Maktoum Ben-Rached al-Maktoum. Parmi les personnalités qui ont adressé hier des télégrammes au président Lahoud, il y a eu aussi le prince héritier d’Abu-Dhabi, commandant en chef adjoint des forces armées cheikh Khalifa Ben Zayed al-Nahyan, le gouverneur de l’émirat de Chardja cheikh Sultan Ben Mohammed al-Kassem ainsi que le prince héritier, président du Conseil du Koweït cheikh Saad al-Abdallah as-Salem as-Sabbah. Par ailleurs, de nombreuses personnalités libanaises et des diplomates étrangers se sont rendus hier au palais de Baabda pour inscrire leurs noms sur le registre des condoléances qui restera ouvert aujourd’hui aussi entre 9h et 13h. Parmi les personnalités qui se sont rendues à Kaslik au domicile du défunt, il y a eu M.Walid Joumblatt, le ministre de l’Information Ghazi Aridi, le député Wagih Baarini, les anciens ministres Joseph Chaoul, Fouad Boutros et Nadim Salem, MM. Farouk Abillamah, Samir Frangié et Michel el-Khoury, ainsi que de nombreuses délégations populaires venues des différentes régions du Liban.