ART - Peintre et sculpteur de style romantique - Lily Abou-Jaoudé : des portraits en pied et des effigies à l’antique

Un personnage réel, placé dans un décor chic et auréolé d’une touche de glamour : voici, en trois traits, les principaux ingrédients des portraits en pied de Lily Abou-Jaoudé. Architecte d’intérieur de formation, cette jeune dame se consacre depuis quelques années à sa passion pour l’art. Elle peint, spontanément ou sur commande, des visages célèbres ou inconnus, «mais qui dégagent toujours un certain raffinement, de la beauté, qu’elle soit plastique ou qu’elle vienne de l’intérieur», signale-t-elle. Elle a ainsi immortalisé, entre autres, Nora Joumblatt, Nazek Hariri, Mona Hraoui, en s’inspirant de leurs photos dans la presse. «Il me suffit de voir la personne quelques minutes et d’avoir un cliché d’elle pour pouvoir la représenter, sans lui infliger des séances de pose», dit-elle. Mais si elle reste fidèle aux traits du personnage qu’elle reproduit, l’artiste aime néanmoins le placer dans un contexte différent de sa réalité. «J’adore peindre depuis que je suis toute jeune, dit-elle. Pour moi cela équivaut à accéder à un monde de rêve». C’est sans doute la raison pour laquelle le décor qu’elle plante dans ses compositions est riche, raffiné, inspiré des toiles de la fin du XVIIIe siècle. Guéridons, candélabres, coins de cheminées, lustres en cristal, escaliers intérieurs ou détails architecturaux d’époque, tels les réverbères ou les balustrades ornementées, sont des éléments récurrents dans les tableaux de cette artiste qui «aime ainsi marier la peinture et l’architecture». Sculptures en terra cotta Parallèlement à ces toiles de grandes dimensions (1,80 x 1,5 ou 2 x 1,20) qu’elle exécute en deux semaines, Lily Abou-Jaoudé s’adonne à la sculpture en terra cotta. Surtout des effigies et des bustes féminins, inspirés des styles hellénistiques et moyenâgeux et «c’est pour moi une autre expression, moins romantique et plus sensuelle», indique-t-elle. De petites et moyennes dimensions, ces figures dégagent, elles aussi, une touche précieuse et raffinée. Des œuvres intéressantes, que l’on peut découvrir en partie chez «Ellipse», face au Centre Sofil, Achrafieh.