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Actualités - CHRONOLOGIES

Présidence - Lahoud à Paris en avril : un assainissement spectaculaire des relations France-Liban -

C’est finalement au mois d’avril que le chef de l’État répondra à l’invitation officielle à visiter la France que lui a adressée le président français Jacques Chirac, au moment de son élection, et qu’il a renouvelée lors de leur rencontre au sommet de la francophonie à Moncton (Canada). La visite sera la première du chef de l’État à une capitale européenne et marque l’assainissement des relations entre le Liban et la France, après un froid de deux ans. Cette tension avait notamment provoqué un retard de trois mois dans l’acceptation des lettres de créance de Raymond Baaklini. Des contacts sont en cours entre Baabda et l’Élysée, pour fixer la date exacte de la visite en France du président Lahoud. Les entretiens du chef de l’État en France porteront sur les principales questions de l’heure : les dangers de l’implantation, la libération des détenus libanais en Israël, l’accord de partenariat euro-méditerranéen négocié depuis 1995, le congrès des pays donateurs, l’appui matériel, technique et culturel de la France au Liban, notamment à l’occasion du sommet de la francophonie qui se tient le 22 octobre prochain, avec la participation de 52 chefs d’État et de gouvernement étrangers. Le président Chirac, qui a déjà visité le Liban à deux reprises, sera une troisième fois au Liban pour le sommet de la francophonie. La visite du chef de l’État en France sera essentiellement consacrée aux risques de l’implantation des Palestiniens au Liban, un dossier explosif que le Liban considère comme prioritaire et pour lequel il ne ménagera aucun effort d’information et d’explication. Paris, qui a fait connaître au Liban sa «compréhension» à cet égard, demande en revanche au Liban de faire preuve de «réalisme» dans son aspiration à voir régler un dossier portant sur la présence sur son sol de 375 000 réfugiés. Entre-temps, le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine affirme qu’il ne visitera pas le Liban ou la région, tant que les États-Unis ne font aucune place pour un autre pays, dans leur effort pour parvenir à un règlement régional. Toutefois, le directeur du département Moyen-Orient au Quai d’Orsay, Yves Aubin de la Mesuzière, est attendu à Beyrouth, à la mi-janvier, en mission exploratoire. On rappelle que le refus du Liban d’envoyer l’armée à la frontière a poussé la France à réclamer la modification de la mission de la Finul, sa transformation en mission d’observation pure et la réduction de ses effectifs de 4 928 hommes à 1 500 hommes. Toutefois, avec l’arrivée au pouvoir de M. Rafic Hariri, cette position a changé du tout au tout, ainsi d’ailleurs que l’attitude de la France à l’égard du congrès des pays donateurs.
C’est finalement au mois d’avril que le chef de l’État répondra à l’invitation officielle à visiter la France que lui a adressée le président français Jacques Chirac, au moment de son élection, et qu’il a renouvelée lors de leur rencontre au sommet de la francophonie à Moncton (Canada). La visite sera la première du chef de l’État à une capitale européenne et...