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Actualités - CHRONOLOGIES

Vie politique - Le leader du PSP maintient sa position au sujet du rééquilibrage des rapports avec Damas - Joumblatt : Il faut juguler le rôle des services de sécurité

Le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a affirmé qu’il réagira favorablement à la récente ouverture du régime syrien, soulignant qu’il demandera prochainement à rencontrer le président Bachar el-Assad pour discuter avec lui du problème des relations entre le Liban et la Syrie. M. Joumblatt a souligné à ce propos qu’il n’avait pas modifié sa position concernant la nécessité de rééquilibrer les rapports avec Damas. Le leader du PSP a réclamé une nouvelle fois dans ce cadre une mise au pas des services de renseignements, soulignant qu’il fallait juguler notamment l’action des services de sécurité. Le dossier des relations avec la Syrie et le rôle du président Émile Lahoud ont été les deux principaux thèmes abordés par M. Joumblatt dans une interview à la BBC. Le leader du PSP a ainsi réaffirmé la position en flèche qu’il avait adoptée lors du débat de confiance, en novembre dernier, au sujet des rapports avec Damas. Tout en réaffirmant la nécessité de repenser les relations bilatérales, M. Joumblatt a déclaré : «Lorsque la situation le permettra, il faudra discuter de ce dossier d’une manière rationnelle avec la direction syrienne, dans l’intérêt des relations entre le Liban et la Syrie». M. Joumblatt a déclaré que la balle était désormais dans son camp après les propos positifs tenus lundi à son égard par le chef des services de renseignements syriens au Liban, le brigadier Ghazi Kanaan. «Ces propos, a notamment souligné le leader du PSP, effacent toutes les déclarations irresponsables faites précédemment par ceux qui prétendent être dans la ligne syrienne. Je répondrai favorablement (à la démarche du brigadier Kanaan) en temps opportun, en prenant en considération mes positions passées». Confirmant qu’il comptait demander audience au président syrien, M. Joumblatt a déclaré qu’il dialoguera également avec «le premier responsable au Liban des relations libano-syriennes, le brigadier Kanaan». Et d’ajouter : «Si le pays était doté d’une direction rationnelle authentique, si le président de la République était en mesure d’initier un dialogue interne et d’exprimer les appréhensions concernant les failles dans les relations libano-syriennes, nous aurions évité tous ces problèmes». Et d’ajouter : «Il existe actuellement un gouvernement dont une partie est inactive. Quant au président de la République, il ne veut pas, ou il ne peut pas, initier un dialogue interne ou un dialogue entre le Liban et la Syrie. C’est là que réside la grande faille. Preuve en est ce débat officiel et officieux au sujet du retour du général Michel Aoun. Cela n’est pas sérieux». « Les fantômes » Abordant le dossier du rôle des services de renseignements, le leader du PSP a déclaré : «Le Premier ministre Rafic Hariri a entrepris des initiatives (en direction du général Aoun) ; il a eu droit à une réponse des sources occultes. Le président de la Chambre Nabih Berry a également entrepris une initiative qui a été torpillée. Il existe une faille quelque part car le pays est toujours gouverné par les fantômes, c’est-à-dire par les services de sécurité et les services de renseignements libanais. Comment ces services sont-ils contrôlés et comment leur rôle est-il défini ? Il est nécessaire de diminuer le rôle des services (de sécurité) et d’abolir le rôle de certains d’entre eux. En effet, nous n’avons pas besoin de la prolifération de tels organismes de sécurité». Et de poursuivre : «M. Hariri est sérieux dans sa volonté de mettre au pas les services, mais il se heurte à de graves difficultés. Le grand problème est de savoir si un militaire, n’importe où dans le monde, est en mesure d’être démocratique. Le président de la République peut-il s’intégrer au jeu démocratique et enlever son habit militaire pour le remplacer par un habit civil ? Le président de la République devrait assumer la responsabilité de l’équilibre des relations avec la Syrie sur des bases saines. Il devrait sortir du cadre étroit de la sécurité et de l’espionnage. Tel est le grand défi». Par ailleurs, au cours d’une cérémonie organisée hier soir à l’Unesco, le leader du PSP a déclaré que le développement équilibré n’est pas concevable à l’ombre d’une «administration obsolète, rongée par le virus des services de renseignements». «Comment le développement équilibré est-il possible alors que les syndicats ouvriers sont marginalisés et qu’un régime sécuritaire absurde s’impose dans les universités et au sein des associations ?» s’est interrogé M. Joumblatt qui s’est élevé, en conclusion, contre la nomination du nouveau recteur de l’Université libanaise.
Le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a affirmé qu’il réagira favorablement à la récente ouverture du régime syrien, soulignant qu’il demandera prochainement à rencontrer le président Bachar el-Assad pour discuter avec lui du problème des relations entre le Liban et la Syrie. M. Joumblatt a souligné à ce propos qu’il n’avait pas modifié sa...