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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

SINGAPOUR - « Les problèmes régionaux requièrent des solutions régionales » - La ville-État plaide pour une Union asiatique sur le modèle de l’UE

Singapour a plaidé lundi la cause d’une Union asiatique sur le modèle de l’Union européenne (UE), pour aider la région à faire face aux défis technologiques du nouveau millénaire. Le ministre de l’Information et des Communications de la ville-État, Yeo Cheow Tong, a également défendu l’idée d’accords bilatéraux de libre-échange, comme première étape à une intégration régionale. «Les problèmes régionaux requièrent des solutions régionales», a déclaré M. Yeo, à l’ouverture d’un symposium Japon-Singapour. «Les Européens reconnaissent les bénéfices de l’intégration économique depuis longtemps. Ils ont pris des mesures pour établir un marché paneuropéen, devenu aujourd’hui une Union européenne», a souligné le ministre de Singapour. «Nous ne sommes pas obligés de suivre leur type de régionalisme, qui s’est développé dans le contexte de l’histoire, de la culture et de la politique européennes, mais nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas commencer à travailler à l’instauration d’un modèle qui nous serait propre», a ajouté M. Yeo. L’Asie est certes constituée de pays très distincts, mais beaucoup ont des problèmes similaires qui, de plus en plus, ne peuvent être résolus au seul niveau national, a-t-il averti. Trois de ces problèmes cruciaux pour l’Asie sont la «fracture technologique», la fuite des cerveaux et le développement du commerce international et électronique. Une « Silicon Valley » asiatique L’idée d’une «Silicon Valley» asiatique est l’une des réponses possibles à la fuite des talents asiatiques en matière de technologies de l’information, a suggéré le ministre. Citant l’Inde, la Chine, la Malaisie et les Philippines en particulier, le ministre a indiqué que de nombreux pays de la région souffraient de la fuite de leurs cerveaux les plus brillants avec les conséquences négatives qu’une telle fuite pouvait avoir sur la croissance. L’Asie doit donc attirer aussi bien que la «Silicon Valley», où de nombreuses sociétés dans le domaine des technologies de l’information se sont installées en Californie (ouest des États-Unis), a-t-il dit, sans toutefois préciser comment. M. Yeo a également vanté les mérites de la conclusion d’accords de libre-échange, même si Singapour est souvent critiqué pour avoir privilégié la coopération avec des pays hors Asie. Singapour a déjà conclu un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande et en négocie d’autres avec le Japon, les États-Unis, le Mexique. La ville-État envisage également des accords du même genre avec l’Australie et le Canada. L’ancien chef de l’institut de recherches de la Banque asiatique de développement (BAD), Jesus Estanislao, a critiqué à ce propos la propension de Singapour «à se mettre au lit avec n’importe quel pays, au mépris de l’ASEAN», l’Association des Nations du Sud-Est asiatique, qui regroupe plusieurs pays de la région dont Singapour. M. Yeo a balayé ces critiques en soulignant que ces accords, au sein ou en dehors de l’ASEAN, favorisaient le développement de la coopération, première étape, selon lui, avant un «régionalisme asiatique».
Singapour a plaidé lundi la cause d’une Union asiatique sur le modèle de l’Union européenne (UE), pour aider la région à faire face aux défis technologiques du nouveau millénaire. Le ministre de l’Information et des Communications de la ville-État, Yeo Cheow Tong, a également défendu l’idée d’accords bilatéraux de libre-échange, comme première étape à une...