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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Polémique - Spectaculaire réhabilitation syrienne pour le chef du PSP - « La Syrie est la maison et le pays de Walid Joumblatt », affirme Ghazi Kanaan

Un retournement total de situation s’est produit hier pour le député Walid Joumblatt, menacé en plein Parlement, en octobre dernier, pour avoir osé parler de la nécessité de rééquilibrer les relations entre le Liban et la Syrie. Deux mois après avoir été déclaré «persona non grata» par des sources anonymes qui n’ont jamais pu être exactement identifiées, le régime syrien est sorti de son silence et a condamné cette disgrâce prononcée contre le leader du PSP. C’est ainsi que, par la voix du chef des services de renseignements militaires syriens au Liban, le général Ghazi Kanaan, Damas a de nouveau ouvert ses portes lundi au leader druze. «La Syrie est la maison et le pays de Walid Joumblatt», a affirmé à M. Joumblatt, lors d’un entretien téléphonique, le général Kanaan. L’officier syrien a ajouté que «des liens de fraternité profonde» unissent la Syrie et le chef du Parti socialiste progressiste, qui l’a remercié de son appel et a affirmé «éprouver les mêmes sentiments». Le ministre de l’Information Ghazi Aridi, membre du PSP et conseiller de M. Joumblatt, a pour sa part été reçu par le général Kanaan à son quartier général à Anjar, dans la Békaa. Ni M. Joumblatt, ni M. Aridi, ni aucun responsable de son parti n’ont voulu commenter dans l’immédiat cet important développement dans les rapports libano-syriens. Toutefois, de source proche du PSP, on a affirmé que les propos du général Kanaan reflètent une volonté syrienne d’entamer «un dialogue positif et profond» au sujet de tous les dossiers en suspens, dans le respect de ce que les relations entre le Liban et la Syrie ont de «privilégié» et précisément de «fraternels». Dans le même temps, ce retournement de situation met en évidence combien, croyant servir les intérêt de la Syrie, ceux qui font de la surenchère portent atteinte à ces intérêts. Toutefois, interrogées sur les motifs d’un si long délai entre la disgrâce et la réhabilitation du chef du PSP, les sources citées ont répondu : «C’est secondaire. L’essentiel, c’est que les faits aient évolué dans le bon sens». Une « condamnation à mort… » Lors des débats parlementaires en novembre, M. Joumblatt avait réclamé un allègement du dispositif syrien qui maintient 35 000 soldats au Liban, jugeant que sa présence n’était plus justifiée à certains endroits. Il avait également abordé le poids de la main-d’œuvre syrienne au Liban, le problème des détenus libanais en Syrie et avait insisté sur la «nécessité de relations équilibrées». Ses propos avaient été dénoncés en termes menaçants, notamment de la part d’un député de la branche libanaise du parti Baas au pouvoir à Damas, Assem Kanso, qui l’avait accusé de «faire le jeu d’Israël». Le leader du PSP avait assimilé ces menaces à une «condamnation à mort». Le président du Parlement Nabih Berry avait par la suite indiqué avoir été «officiellement informé» par Damas que M. Joumblatt ne pouvait «se rendre en Syrie qu’en tant que citoyen ordinaire et non en tant que personnage officiel». M. Joumblatt, allié traditionnel de Damas, revenu en force au Parlement à la tête d’un bloc de 17 députés, dont trois ministres, a observé, depuis, un mutisme total au sujet du dossier qu’il avait soulevé.
Un retournement total de situation s’est produit hier pour le député Walid Joumblatt, menacé en plein Parlement, en octobre dernier, pour avoir osé parler de la nécessité de rééquilibrer les relations entre le Liban et la Syrie. Deux mois après avoir été déclaré «persona non grata» par des sources anonymes qui n’ont jamais pu être exactement identifiées, le régime...