accordant des encouragements fiscaux aux salles de cinéma pour les inciter à se moderniser, selon l’agence officielle Sana. Le matériel importé par ces salles sera exonéré de droits de douanes pendant cinq ans, selon le texte de la loi publié par Sana. Les cinémas seront également exonérés d’impôt sur le revenu et de taxes municipales pendant cinq ans, a-t-on précisé de même source. La nouvelle loi accorde les mêmes avantages fiscaux aux salles de cinéma qui seront construites, sur une période de cinq ans à compter de la date de construction, a-t-on ajouté. La Syrie manque cruellement de salles de cinéma. À Damas, il n’y en a qu’une quinzaine, dont cinq seulement sont convenablement équipées, pour quatre millions d’habitants. Une seule salle a été construite dans la capitale depuis 1985, al-Cham, qui projette parfois des nouveaux films de qualité. Le gouvernement avait autorisé en décembre les particuliers à importer des films, mettant fin à 31 ans de monopole de l’État dans ce domaine. La mauvaise qualité des films importés, en majorité des films d’action, a détourné le public du septième art. Les cinéastes syriens sont pourtant considérés comme faisant partie des plus créatifs du monde arabe. Les plus connus, Omar Amiralay et Mohammad Malas, ont reçu des prix dans plusieurs festivals internationaux.