Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Dossier régional - Les menaces de Barak, une manœuvre - Beyrouth ne croit pas à une nouvelle guerre israélo-arabe

De source diplomatique libanaise, on estime éloigné le risque d’une confrontation militaire entre Israël et les pays arabes. La même source considère que les menaces du Premier ministre israélien Ehud Barak de recourir à l’option militaire en cas d’échec des négociations de paix avec l’Autorité palestinienne ne sont proférées que dans le dessein de forcer la main à Yasser Arafat pour qu’il accepte les propositions du président américain Bill Clinton. Cela, bien entendu, aboutirait à l’arrêt de l’intifada et contribuerait largement à assurer la victoire de Barak sur Ariel Sharon, son adversaire politique de toujours, aux prochaines élections en Israël. Les raisons qu’invoque la source pour étayer son estimation sont les suivantes : 1. Militairement, Israël n’est plus en mesure de mener un «blitzkrieg», comme il le faisait par le passé pour éviter les éventuelles retombées d’une réaction populaire arabe qui, en définitive, ne servirait qu’à embarrasser les régimes au pouvoir dans certains pays arabes. En fait, le célèbre journalise égyptien Mohammed Hassanein Heykal affirme que, avant de se lancer dans l’offensive du 6 juin 1967, Israël avait tenté de convaincre le président américain de l’époque, Lyndon Johnson, que les États-Unis n’avaient pas lieu de redouter des réactions arabes hostiles. Le président Johnson craignait en effet que la réaction populaire arabe ne puisse être contrôlée et n’aboutisse au renversement de certaines monarchies arabes, alliées traditionnelles de Washington. Ce n’est qu’à l’issue d’une minutieuse étude conjointement préparée par des experts américains et israéliens, que l’Administration américaine d’alors avait donné le feu vert à la guerre de juin 1967. Cette étude avait réussi à déterminer que le facteur essentiel au niveau de la rue arabe était la puissance de la frappe et sa rapidité qui surprendrait la population arabe jusqu’au moment où, réveillée du choc, elle se retrouverait face au fait accompli. Du moment où Israël a perdu sa faculté de mener des opérations militaires éclair destinées à court-circuiter tant la réaction populaire arabe que celle de la communauté internationale, Washington ne consentira pas à avaliser une offensive qui risquerait rapidement de dégénérer en une guerre d’usure menaçant des régimes arabes amis et donc les intérêts américains dans la région. D’autant plus qu’Israël, en cas de guerre d’usure, se trouve exposé à des pertes humaines et matérielles qu’il ne peut se permettre de subir, ce qui est loin d’être le cas pour les pays arabes. Si Israël mise sur son potentiel militaire pour gagner une guerre aussi longue qu’elle soit, cette victoire serait loin de lui assurer la paix. Bien au contraire, cette victoire à la Pyrrhus l’acculerait à un isolement et à un boycott encore plus contraignants de la part de ses voisins arabes et déclencherait une recrudescence des opérations de la résistance arabe à son encontre. 2. En cas de guerre, même les pays arabes qui entretiennent des relations diplomatiques avec Israël se trouveraient contraints de reconsidérer leur position. C’est pour cela que ces pays appuient tous les efforts de conciliation en cours en vue de parvenir à l’instauration d’une paix juste et globale. 3. L’Autorité palestinienne estime, elle aussi, qu’il faut à tout prix éviter la guerre et poursuivre, aussi longtemps qu’il le faut, les négociations de paix. Car la guerre serait la cause d’une nouvelle émigration massive qui briserait définitivement le rêve palestinien d’un État indépendant ayant Jérusalem-Est pour capitale.
De source diplomatique libanaise, on estime éloigné le risque d’une confrontation militaire entre Israël et les pays arabes. La même source considère que les menaces du Premier ministre israélien Ehud Barak de recourir à l’option militaire en cas d’échec des négociations de paix avec l’Autorité palestinienne ne sont proférées que dans le dessein de forcer la main à...