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Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie - Satterfield reçu par Lahoud et Hammoud - Plan Clinton : Beyrouth toujours dans l’incertitude

Depuis son retour au Liban dimanche dernier au terme de vacances dans son pays, l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth David Satterfield multiplie les rencontres avec les dirigeants libanais et réitère quotidiennement les assurances de Washington quant au sort qui serait réservé aux réfugiés palestiniens du Liban en cas d’accord israélo-palestinien, dans le cadre des propositions faites par le président américain sortant Bill Clinton. De fait, il semble que les responsables libanais soient de plus en plus rassurés quant aux intentions des États-Unis à ce sujet, d’autant que, selon le texte des propositions de M. Clinton, publié notamment par le magazine américain Newsweek et le Financial Times britannique, l’un des points du plan prévoit expressément que la «priorité» soit donnée aux réfugiés du Liban dans tout règlement de cette question. Mais, on souligne de sources bien informées, citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, que les garanties américaines demeurent «insuffisantes, car elles ne signifient pas qu’en cas d’accord, il n’y aurait plus du tout de réfugiés palestiniens au Liban, ainsi que le souhaite le gouvernement, soutenu par le peuple». Jeudi, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a fait savoir au président palestinien Yasser Arafat, qu’il a rencontré au Caire, dans le cadre de la réunion du comité spécial de la Ligue arabe, que Beyrouth ne signerait aucun calendrier pour le retour des réfugiés palestiniens avec une quelconque partie que si son exécution était prévue dans un délai qui se compte en mois ou, tout au plus, en un nombre limité d’années. Toujours selon les mêmes sources, M. Hammoud affirme qu’aucune partie, quelle qu’elle soit, ne saurait imposer au Liban un accord portant sur les réfugiés qui ne serait pas conforme aux options libanaises. De plus, les affirmations selon lesquelles une partie des réfugiés pourrait regagner ses terres alors que l’autre resterait au Liban sont «fausses», assure le chef de la diplomatie. Le ministre, également cité par les sources bien informées, nie enfin de façon catégorique que des propositions d’effacer la dette libanaise aient été faites aux responsables libanais en échange de l’implantation des Palestiniens. Il reste qu’après avoir entendu ce que M. Satterfield avait à leur dire, les responsables libanais ne sont toujours pas assurés que les efforts déployés actuellement par les États-Unis pour parvenir à un accord entre Israël et les Palestiniens pourront aboutir d’ici à la fin du mandat Clinton, c’est-à-dire dans exactement deux semaines. De source officielle, on indique que M. Satterfield a renouvelé hier à M. Lahoud les assurances de son pays selon lesquelles aucun accord ne serait conclu au détriment du Liban et lui a affirmé que le point de vue de l’Administration américaine sur la présence palestinienne au Liban était proche de celui de Beyrouth, car elle estime que le maintien de cette présence constituerait un problème pour ce pays. Le chef de l’État a pour sa part assuré que la position libanaise était «définitive» et ne pouvait faire l’objet «d’aucun compromis». «Le Liban n’acceptera d’implanter pas même un seul Palestinien», a-t-il dit au diplomate américain. Sur un autre plan, M. Satterfield a exprimé au président de la République la «satisfaction» de l’Administration américaine à la suite des mesures annoncées par le gouvernement libanais contre le blanchiment de l’argent sale. «Ces mesures renforceront la confiance dans l’économie libanaise», a notamment souligné l’ambassadeur.
Depuis son retour au Liban dimanche dernier au terme de vacances dans son pays, l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth David Satterfield multiplie les rencontres avec les dirigeants libanais et réitère quotidiennement les assurances de Washington quant au sort qui serait réservé aux réfugiés palestiniens du Liban en cas d’accord israélo-palestinien, dans le cadre des...