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Actualités - ANALYSES

Une priorité : le rééquilibrage intérieur

Les pôles politiques qui s’occupent actuellement du dossier des relations libano-syriennes se rejoignent tous sur deux points complémentaires : – Le président Bachar el-Assad est incontestablement favorable à une amélioration relationnelle permettant le ralliement de toutes les fractions libanaises. – Pour y parvenir, il est nécessaire de procéder d’abord à un rééquilibrage intérieur dissipant tout sentiment de discrimination. Un effort de rectification qui implique un certain nombre de mesures d’ordre pratique. Ainsi, estiment ces professionnels, il faut qu’on lève toute ambiguïté en ce qui concerne le cas du général Michel Aoun. L’ancien président du Conseil doit pouvoir, selon eux, retourner l’esprit tout à fait tranquille au pays. Pour y exercer, s’il le souhaite, une action politique libre mais respectant les lois en vigueur. Comme le fait, depuis son retour, le président Amine Gemayel. Selon les mêmes pôles, le règlement de cette question ouvrirait la voie à une véritable réconciliation nationale. La page du passé serait définitivement tournée et l’entente, prévue dans les accords de Taëf, pourrait enfin être réalisée. Dans le même esprit, une loi d’amnistie enfin complète, couvrant le cas de M. Samir Geagea, serait promulguée. Il n’y aurait plus de la sorte deux poids deux mesures dans le traitement des dossiers antérieurs, judiciaires ou politiques. Parallèlement, on mettrait les bouchées doubles pour éclaircir le sort de chaque disparu, tenter de recenser ceux qui sont encore en vie et où ils se trouvent. Ce programme global serait encouragé par la Syrie, dont les rapports avec les différentes composantes socio-politiques libanaises se trouveraient normalisés. Et les relations bilatérales, basées sur une confiance mutuelle totale, n’auraient plus besoin d’être «protégées» par une quelconque présence militaire ou par le recours à des pressions déterminées. Ces personnalités politiques, qui se disent optimistes, croient savoir que des avancées majeures vont se produire au cours du mois en cours. Les diverses idées formulées pour améliorer les rapports syro-libanais vont être passées sous peu au crible par le président Bachar el-Assad ainsi que par les autres instances concernées, indiquent ces sources. Qui précisent qu’il faudra sans doute plus d’une rencontre, à divers niveaux, pour parvenir à un document définitif qui serait avalisé de concert par les autorités syriennes et par le pouvoir local. Probablement, ajoutent encore ces médiateurs, à travers une réunion extraordinaire, au palais de Baabda, du Conseil supérieur libano-syrien, avec la participation bien évidemment des présidents Lahoud et Assad, des chefs des deux gouvernements et des présidents des deux Parlements. Auparavant, souhaitent encore les mêmes conciliateurs, le chef de l’État syrien aura pu rencontrer, à Baabda, les figures de proue de la scène libanaise et notamment le patriarche Sfeir. Cet heureux épilogue, reconnaissent cependant les pôles cités, ne pourrait pas avoir lieu de sitôt. Les contacts préparatoires, précisent-ils, vont s’étaler sur plusieurs mois, car il y a une infinité de détails à régler. On peut également estimer que l’évolution sur le plan du processus de paix régional va entrer en ligne de compte. Mais à dire vrai, les hommes politiques concernés affirment pour leur part que ce volet ne devrait pas influer sur le traitement réformateur des relations bilatérales libano-syriennes. Qui doivent, à leur avis, se fonder sur le respect de l’indépendance comme de la souveraineté de chacun des deux partenaires. Et de répéter, en conclusion, que le processus doit débuter par le règlement du cas du général Aoun comme de celui de M. Geagea.
Les pôles politiques qui s’occupent actuellement du dossier des relations libano-syriennes se rejoignent tous sur deux points complémentaires : – Le président Bachar el-Assad est incontestablement favorable à une amélioration relationnelle permettant le ralliement de toutes les fractions libanaises. – Pour y parvenir, il est nécessaire de procéder d’abord à un...