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Actualités - CHRONOLOGIES

Dossier régional - L’implantation peut avoir des effets redoutables sur le plan des équilibres internes - Sourde inquiétude à Beyrouth

C’est avec une sourde inquiétude que les autorités locales suivent les développements sur le front des négociations israélo-palestiniennes. Car les propositions de l’Administration Clinton risquent de consacrer définitivement le droit de non-retour des réfugiés palestiniens implantés de fait au Liban. Dès lors, un officiel confie que ce dossier «prend le pas sur tout autre préoccupation. Car l’implantation peut avoir des effets redoutables sur le plan des équilibres internes. Il est clair que le Liban risque de se voir imposer le maintien de la majeure partie des quelque 360 000 réfugiés qu’il héberge». «Cependant, observe cette même personnalité, le blocage des pourparlers israélo-palestiniens est de toute évidence dangereux pour l’ensemble de la région. Il signifierait en effet une escalade de l’intifada et un risque accentué de confrontation militaire généralisée entre l’État hébreu et le camp arabe. Nombre de régimes arabes, notamment ceux qui ont établi des relations diplomatiques ou autres avec Israël, pourraient se retrouver déstabilisés à l’intérieur ou même sauter. Pour notre propre part, nous risquerions, avec la Syrie, d’être la cible d’attaques israéliennes en profondeur qui provoqueraient des pertes considérables en vies humaines, en blessés et en destructions». Pour ce responsable, «l’alternative sur laquelle s’ouvre la nouvelle année est simple : ou bien une paix globale commençant par le volet palestinien avant le départ de Clinton le 20, puis se poursuivant par un règlement du double volet libano-syrien ; ou bien le saut dans l’inconnu, avec une montée en puissance sans précédent des mouvements extrémistes et une guerre générale en perspective. Jusqu’à présent, il faut bien le reconnaître, les radicaux israéliens et arabes, objectivement alliés dans leur refus de la paix, ont réussi à faire capoter tous les projets de règlement. Et ces mouvements semblent avoir le vent en poupe, surtout en Israël où le Likoud est donné favori pour remporter les prochaines élections législatives ainsi que les élections pour le poste de Premier ministre. Les sionistes ultras refusent de céder sur la question-clé de Jérusalem, sur les colonies, sur la création d’un État palestinien et sur le retour des réfugiés. Suivant le principe des vases communicants, dans la mesure même où ces extrémistes israéliens tiennent le haut du pavé, les radicaux arabes, qui veulent la fin d’Israël, se trouvent renforcés. Même parmi ceux qui acceptent l’idée d’un arrangement de paix, beaucoup soutiennent qu’il faut poursuivre le cycle de violence, malgré le risque de guerre généralisée, jusqu’à ce qu’Israël cède sur Jérusalem comme sur tous les autres points prévus dans les principes de Madrid. On est donc en plein bras de fer. Et il faut attendre de voir ce qui va se passer d’ici le 20 du mois, date du départ de Clinton. Pour notre part, conclut ce responsable, nous multiplions les contacts de coordination avec la Syrie, ainsi que les démarches diplomatiques visant à contrer le projet d’implantation». Sans doute sans trop se faire d’illusions à ce propos.
C’est avec une sourde inquiétude que les autorités locales suivent les développements sur le front des négociations israélo-palestiniennes. Car les propositions de l’Administration Clinton risquent de consacrer définitivement le droit de non-retour des réfugiés palestiniens implantés de fait au Liban. Dès lors, un officiel confie que ce dossier «prend le pas sur tout...