DIPLOMATIE L'Europe résolue à jouer sa partie dans le processus

Reçu hier par M. Zafer el-Hassan, l’ambassadeur de Grande-Bretagne, M. David Ross Maclennan, a exposé au secrétaire général du palais Bustros les données en sa possession concernant les récents entretiens entre le Premier ministre britannique, M. Tony Blair, et son homologue israélien, M. Ehud Barak. M. Maclennan a rappelé avoir transmis à ce sujet un message de M. Blair au chef de l’État, le général Émile Lahoud. Les échanges avec M. el-Hassan ont de même porté, a indiqué le diplomate à sa sortie du ministère, sur les différents contacts en cours actuellement en vue de la reprise des négociations de paix. Prié de commenter les informations de presse selon lesquelles M. Barak aurait instamment demandé, lors de sa rencontre avec M. Blair, que l’Europe se tienne sur la touche, M. Maclennan a indiqué ne pas savoir d’où de telles supputations peuvent provenir. «Car, a-t-il affirmé, nous avons eu de bons échanges de vues avec M. Barak ainsi qu’avec nos partenaires européens. Nous gardons un contact étroit avec les Israéliens et tout le monde peut constater que l’Europe a un rôle à assumer dans l’opération de paix. Nous agissons, et nous sommes concernés». Sur le point de savoir si le Royaume-Uni en tant que tel allait être impliqué dans l’arrangement et s’il allait, par exemple, accueillir les négociations, M. Maclennan a répondu qu’à sa connaissance «il n’y a à ce propos ni résolutions ni propositions. Cependant, nous sommes disposés à soutenir le processus de paix dans toute direction, dans la mesure de nos moyens, si les protagonistes le souhaitent. Nous serions très heureux d’assurer un tel service». Mais n’a-t-il pas demandé au président Lahoud s’il n’y avait pas un souhait que les pourparlers se tiennent à Londres ? «Nous n’avons pas de suggestion dans ce sens et, dès lors, je n’ai pu m’entretenir avec le président Lahoud d’un sujet qui n’existe pas», a-t-il répondu. Pourquoi donc le sous-secrétaire d’État au Foreign Office, M. Jeoffrey Hawn, a-t-il exclu Beyrouth de sa tournée régionale ? «Parce que, répond le diplomate, M. Hawn va axer sa première navette sur les problèmes de l’heure et la réserve à Israël, à l’Autorité palestinienne et à l’Égypte», autrement dit au volet palestinien.