PROCHE_ORIENT - Le processus de paix n'est pas encore sur les rails Tiraillements sur les volets syrien et palestinien

De nouveaux tiraillements sont apparus hier sur les volets syrien et palestinien du processus de paix, laissant présager une rude bataille diplomatique entre les différents protagonistes avant que ne redémarrent les négociations. Bousculant le climat d’optimisme qui prévalait depuis la prise de fonctions du Premier ministre israélien Ehud Barak, le ministre syrien de la Défense, le général Moustapha Tlass, a affirmé qu’une reprise des négociations sur les volets syrien et libanais «exige un engagement clair et précis du gouvernement israélien à se retirer totalement du Golan et du sud du Liban». Ces propos ont aussitôt essuyé une fin de non-recevoir de la part de l’État hébreu. «Je ne crois pas que les négociations puissent reprendre si les Syriens exigent dès le départ qu’Israël accepte leur position finale», a déclaré le ministre israélien de la Justice Yossi Beilin. Tiraillements aussi sur le volet israélo-palestinien des négociations après qu’il est apparu qu’Israël montrait de plus en plus de réticence à appliquer les accords de Wye Plantation, malgré les dernières promesses publiques d’Ehud Barak à Alexandrie. Il reste que le dialogue n’est pas rompu : la télévision israélienne a indiqué hier soir que le député arabe israélien Azmi Bishara allait se rendre dimanche à Damas pour s’y entretenir avec le président Assad. Selon la télévision, M. Bishara va discuter avec les dirigeants syriens des intentions de M. Barak concernant une possible relance des négociations entre les deux pays gelées depuis plus de trois ans.